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Assassinat du sacristain d’Algesiras : La justice espagnole se tourne vers le Maroc

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Joaquín Gadea, juge de l'Audience nationale, a demandé aux autorités marocaines de l'informer du parcours psychiatrique de Yassine Kanjaa, jihadiste présumé qui a tué un sacristain à Algésiras et blessé plusieurs personnes. L'homme, âgé de 25 ans et de nationalité marocaine, a été arrêté en janvier dernier en tant qu'auteur présumé de l'attentat, commis à la machette dans une église de la ville d'Algésiras, écrit El Espanol.
La justice espagnole se tourne vers le Maroc

Les experts médico-légaux de l’Audience nationale ont, dans un rapport provisoire établi en février, recommandé son admission dans un centre psychiatrique pénitentiaire, alors qu’il est prévu qu’ils soumettent prochainement au juge une extension de son premier dossier. Selon son premier rapport, Y. Kanjaa présente « des symptômes compatibles avec un trouble délirant ». Actuellement, l’enquête judiciaire tourne autour de cette question, à savoir si le jeune homme est ou non incontestable en raison de son état mental.

Cependant, lorsque J. Gadea a ordonné le placement en détention provisoire de Y. Kanjaa sans caution, il lui a attribué les crimes d’assassinat et de blessures à des fins terroristes. Aujourd’hui, par le biais d’une commission rogatoire adressée au Royaume du Maroc, l’enquêteur souhaite recueillir davantage d’informations sur la santé psychologique du suspect.

La défense du prévenu marocain, alors exercée par un avocat commis d’office, a nié que Y. Knajaa était un jihadiste et a mis en doute son équilibre mental. Elle a demandé que l’affaire soit renvoyée devant un tribunal d’Algésiras, excluant tout motif terroriste.

Y. Kanjaa, né en octobre 1997 au Maroc, vivait depuis des mois en squattant dans un appartement de la rue Ruiz Ragle, tout près du centre d’Algeciras et à 90 mètres à peine de l’église où il a commis l’attentat. Il partageait un logement avec quatre autres personnes d’origine maghrébine. Interrogées par la police et le juge, ces personnes ont confirmé que le comportement du Marocain était « normal » jusqu’à un peu plus d’un mois avant l’attentat. Ses colocataires ont précisé que le détenu buvait de l’alcool et fumait du haschich jusqu’à il y a peu, mais qu’il s’était « mis à écouter assidûment des versets du Coran sur son téléphone portable ».

L’homme n’avait pas les papiers nécessaires pour résider en Espagne et faisait l’objet d’un arrêté d’expulsion vers le Maroc pour une durée de sept mois, que l’Intérieur n’avait pas encore exécuté.

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