Le Hamas avait appelé à une « journée de colère » vendredi 2 août pour l’enterrement de son chef, tué deux jours plus tôt dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste et par Téhéran.
Brandissant des drapeaux palestiniens, des portraits du leader du Hamas tué dans la capitale iranienne, des milliers de personnes ont marché jusqu’au Parlement, keffiehs noir et blanc sur les épaules.
« Salutations de Rabat à nos amis gazaouis et aux Qassam [branche armée du Hamas, NDLR] », « Le peuple veut la fin de la normalisation » des relations avec Israël, a crié la foule en colère contre l’armée sioniste et ses soutiens. Le drapeau israélien a été brûlé à cette occasion en signe de rejet des relations entre Rabat et Tel-Aviv.
« Nous ne reconnaissons pas Israël », « (Haniyeh) est la voie », « Amérique terroriste », proclamaient des banderoles lors du rassemblement organisé à l’appel du Groupe d’action nationale pour la Palestine et contre la normalisation, regroupant des formations de gauche et le Parti islamiste de la justice et du développement.
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer l’abandon de la normalisation.