Parmi les personnes arrêtées samedi 11 février, figure Kamel Eltaïf, homme d’affaires de 68 ans interpellé à son domicile. Il a été pendant longtemps l’éminence grise du président déchu, Ben Ali. Cet homme de l’ombre est perçu par de nombreux Tunisiens comme l’un des symboles de la corruption.
Il y a également, Abdelhamid Jelassi, ancien dirigeant du mouvement islamiste Ennahdha, arrêté chez lui. Selon son avocat, « son domicile a été perquisitionné et son téléphone portable confisqué ». Khayam Turki, dirigeant du parti Eltakattol, allié à d’Ennahdha, « ne faisait l’objet d’aucune poursuite judiciaire, susceptible de motiver son arrestation », explique son avocat. Il a également été arrêté chez lui.
L’opposition tunisienne a dénoncé « des règlements de compte politiques » et un « régime autoritaire ». Quant aux sympathisants du président, ils voient dans ces arrestations une lutte contre la corruption, y compris dans le domaine de la justice. Deux juges, déjà suspendus, figurent sur la liste des personnes arrêtées.