Selon le rapport de cette Organisation, ce citoyen saoudien qui est originaire de la ville d’al-Aawamiyat dans la région d’al-Qatif, à l’est du royaume wahhabite a été arrêté samedi 14 janvier. Emmené vers un lieu inconnu, les autorités marocaines lui ont interdit de communiquer avec sa famille, indique-t-elle, et c’est son accompagnateur qui l’a informée que le Maroc avait l’intention de l’extrader vers l’Arabie saoudite.
H.M. Rabee n’est pas un opposant et n’a jamais exercé d’activité politique ni dans le royaume ni à l’extérieur, et son arrestation vise à faire pression sur son frère Mounir qui vit aux Etats-Unis pour l’amener à se rendre aux autorités saoudiennes.
L’ONG signale que H.M. Rabee n’était pas recherché par les forces de sécurité saoudiennes lorsqu’il a quitté l’Arabie saoudite de manière régulière, il y a un an et deux mois, après une escalade des violations perpétrées contre sa famille par les forces de sécurité saoudiennes. Il s’est déplacé depuis entre l’Indonésie, Oman et plusieurs pays, avant d’arriver au Maroc, où il est resté environ 5 mois. Il semble que c’est pendant cette période qu’il a été réclamé par les autorités saoudiennes auprès d’Interpol.
« Les forces de sécurité saoudiennes qui ont lancé plusieurs raids sur la maison de sa famille dans le but d’arrêter son frère Mounir ont arbitrairement arrêté son frère aîné Ali, une arrestation vraisemblablement destinée à faire pression sur son frère Mounir afin qu’il se rende », précise l’ONG.
Tout en rappelant qu’Ali Muhammad Al-Rabee, détenu depuis le 7 février 2021, « sur fond d’accusations présumées, notamment celles liées à l’exercice de droits légitimes », a été récemment condamné à mort.
Pour l’ONG, « l’arrestation de Hassan Muhammad Al-Rabee, intervient à un moment où le régime saoudien pratique les formes les plus graves de torture et de mauvais traitements » contre ses opposants. Dès lors, son extradition vers l’Arabie saoudite, serait « une violation des lois internationales », puisque le Maroc est signataire de la Convention contre la torture et autres formes de traitement et de sanction cruelle, inhumaine ou dégradante, ratifiée en 1993. Ell a également publié les photos de 5 saoudiens qui, livrés à l’Arabie saoudite, ont disparu depuis.
