Cela survient alors que les responsables américains intensifient leurs menaces contre le Yémen, des rapports indiquant que le régime israélien envisage, à son tour, de frapper le pays arabe en réponse aux attaques de missiles et de drones sur des cibles en Palestine occupée en solidarité avec Gaza.

M. Ali al-Houthi a affirmé que les Yéménites n’avaient pas peur des États-Unis. « Nous les affrontons depuis dix ans », a-t-il ajouté en rappelant que les Yéménites avaient subi une agression continue, soutenue par les États-Unis, de la part de l’Arabie saoudite et de ses alliés. Il a précisé que le ministère yéménite de la Défense « fera tout ce qui est en son pouvoir dans le cadre de ses opérations » pour défendre le pays, ajoutant que « quelles que soient les actions américaines, elles ne détourneront pas notre peuple de sa mission ».

« Nos opérations se poursuivront et nous ne nous soucions d’aucune puissance, qu’elle soit américaine ou autre. Les États-Unis ont mené des actions hostiles contre nous depuis neuf ans, et nous sommes maintenant à la dixième année de l’agression infligée à notre pays par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, sans qu’ils obtiennent le moindre résultat », assure-t-il.

M. Ali al-Houthi a confirmé la poursuite des opérations du Yémen contre Israël, se félicitant de l’ampleur des attaques anti-israéliennes dans la mer Méditerranée, l’océan Indien, la mer d’Arabie, ainsi qu’à Tel-Aviv et ailleurs. « Nous n’avons pas de limite ni de lignes rouges tant que notre peuple est bombardé et que le génocide perpétré par Israël contre le peuple de Gaza continue », a-t-il déclaré tout en qualifiant les frappes aériennes américaines d’« actes barbares et terroristes », et en avertissantque le peuple yéménite continuerait à riposter et que leur combat se poursuivait contre tous les agresseurs.

Les attaques ciblant des intérêts israéliens ont commencé le 19 octobre 2023, peu après le début de la guerre génocidaire contre Gaza. Depuis lors, les forces yéménites ont mené des centaines d’attaques de drones et de missiles, imposant un blocus maritime sur le régime israélien et entravant la circulation des navires associés à Israël. De plus, le Yémen a ciblé des navires américains en réaction aux frappes aériennes pro-israéliennes des États-Unis sur son territoire.

En dépit de la multiplication des menaces israéliennes à l’encontre de Sanaa, les observateurs à Tel-Aviv se font de plus en plus à l’idée de l’érosion de la dissuasion israélienne. « Au moment où les menaces persistent, Israël hésite actuellement à prendre de nouvelles mesures contre le Yémen et se trouve face à un véritable dilemme quant à la manière de réagir », signale mercredi le  Yediot Aharonot. Citant des sources qualifiées de concordantes, le journal israélien poursuit qu’ « attaquer les Houthis semble très difficile, vu que les menaces israéliennes n’aboutissent à aucune solution réelle au problème représenté par le Front de soutien yéménite ».

Cela a été prouvé à deux reprises au cours des derniers mois, et les médias israéliens n’ont pas hésité à le répéter dans de nombreux rapports, y compris un article récemment publié par le Jerusalem Post dans lequel on affirme que « Les frappes israéliennes n’ont pas réussi à dissuader les Houthis. Ils ont continué à attaquer Israël avec des drones et des missiles. »

Lundi, les forces armées yéménites ont annoncé que l’unité des missiles a tiré un missile balistique hypersonique de type  Palestine 2 contre une cible militaire israélienne, dans la région occupée de Yaffa (Tel-Aviv). Et de préciser que « cette opération constitue une riposte aux massacres israéliens en cours contre Gaza et un soutien à sa résistance ».

Pour le Yediot Aharonot, la poursuite des opérations yéménites n’est pas dû au fait que l’ennemi sioniste exerce une « retenue » à l’égard du Yémen, comme il le prétend dans ses récentes menaces, mais plutôt au fait qu’il ne dispose d’aucune option garantie et efficace pour freiner l’activité du Front de soutien yéménite. Raison pour laquelle les Israéliens ont sollicité l’aide des États-Unis, de la Grande-Bretagne et des pays européens dans la mission de « dissuasion » du Yémen, ce qui s’est ensuite révélé impossible, même pour ces parties.

A rappeler qu’Abdel- Malek al-Houthi, leader du mouvement Ansarullah, a souligné que Sanaa est prête à « combattre les USA et Israël, et est également prête à combattre toute partie voulant frapper le Yémen au service des USA et de l’entité sioniste ».

Comments are closed.

Exit mobile version