Les opérations du Hezbollah ont visé à trois reprises l’aéroport militaire de Megiddo, à l’ouest d’Afula, avec des barrages de missiles Fadi 1 et Fadi 2. En outre, une salve de missiles Fadi1 s’est abattue sur la base Amos (principale base de transport et de soutien logistique de la région nord). D’autres missiles Fadi 2 ont atteint une usine de matières explosives dans la zone de Zikhron, à 60 km de la frontière. La Résistance islamique a aussi bombardé avec des salves de missiles les dépôts logistiques de la 146e division de la base de Naftali.
Les médias israéliens ont pour leur part fait état du retentissement des sirènes dans le nord du Golan, notamment à Afula, Jinjar, Yafat al-Nazareth, Migdal Haemek, Mezraa et dans de vastes zones de la Galilée et de Haïfa. Les médias israéliens ont en outre fait état de la chute d’un missile sur la route 70 à l’est de Haïfa. Le Centre médical israélien Emak a indiqué avoir reçu, ce matin, 5 blessés suite aux frappes de missiles en provenance du Liban. Pour sa part, l’hôpital Rambam à Haïfa a fait état de 7 blessés suite aux bombardements au nord.
La Résistance islamique a également annoncé avoir tiré, mardi, un barrage de roquettes contre la colonie frontalière de Kiryat Shmona. Ces tirs ont provoqué plusieurs incendies, selon les médias israéliens. Les médias israéliens ont rapporté que « tous les téléviseurs et réfrigérateurs fournis aux abris de Kiryat Shmona ont brûlé après la chute d’une roquette sur la ville ». La chaîne israélienne 12 a pour sa part indiqué que 100 missiles ont été lancés depuis le Liban vers le nord, depuis lundi soir.
Le porte-parole de l’armée d’occupation a signalé que 3 drones ont franchi la frontière avec le Liban et ont été captés dans la région de Carmel et certains ont été interceptés. Le site web israélien Hadashot Bezaman a rapporté qu’un nouveau missile a ciblé la caserne Samson. La Résistance islamique avait revendiqué des tirs de missiles Fadi-3 sur la base Simson, centre d’équipement de commandement et unité d’équipement régional, outre des roquettes contre la colonie Rush Bina. Des médias israéliens ont fait état de dizaines d’explosions à Rush Bina et Safed. L’armée d’occupation israélienne a assuré avoir capté le tirs de 65 roquettes depuis le Liban ces dernières heures, selon son porte-parole alors que des médias israéliens ont fait écho du déclenchement des sirènes d’alerte à Safed et son entourage. Le Hezbollah assure, pour sa part, avoir bombardé les entrepôts principaux de la région nord dans la base Nimra à l’aide de dizaines de roquettes.
En milieu de journée, le correspondant d’al-Manar a fait état de barrages de roquettes lourdes tirés sans répit en direction des territoires occupés. Des médias israéliens ont répercuté que des explosions ont été entendues à Afula dans le Golan syrien occupé. Les sirènes d’alerte avaient retenti à Qatsrin dans le Golan.
Le correspondant d’al-Manar a fait état, lui, des raids israéliens ayant frappé les localités du sud du Liban. Aïn Qana, Kfarremman, Jibchite, Nahr Srifa, Touline, Marwaniyeh, Bafley, Majdal Selem, Aïnatha, Wadi Zefta et al-Tahbeh, ont ainsi été visées par les bombardiers israéliens. Un raid israélien a par ailleurs été mené contre un bâtiment dans le quartier Ghobeyri dans la banlieue sud de Beyrouth. Le ministère de la Santé a fait état de 6 martyrs et 15 blessés. Ce raid réalisé par des F-35 (Radio de l’armée israélienne) a visé Ibrahim Kobeissi, un des commandants du Hezbollah. « La frappe israélienne a tué le commandant militaire du Hezbollah, Ibrahim Kobeissi », a affirmé la source à l’AFP sous couvert d’anonymat. L’armée israélienne avait indiqué plus tôt dans un communiqué que « des avions de chasse de l’armée de l’air ont éliminé ce 24 septembre à Beyrouth Ibrahim Mohammed Kobeissi, le commandant du système de missiles et de roquettes de l’organisation » de la Résistance libanaise. La télévision d’information libanaise al-Mayadeen a annoncé le martyre du journaliste Hadi al-Sayed tué dans un raid israélien sur sa localité natale Bourj Rahal au sud du Liban.
L’entité sioniste a lancé une offensive de grande envergure lundi 23 septembre contre le Liban, la plus importante depuis la guerre 2006. Depuis le matin et jusque dans la soirée de lundi, l’armée d’occupation a lancé plusieurs vagues de raids aériens meurtriers contre le sud et l’est du Liban. Selon le ministère de la Santé, au moins 492 Libanais sont tombés en martyrs dont 35 enfants et 58 femmes et 1.645 ont été blessés.
Des dizaines de villages et de localités libanaises des casas de Saïda, Zahrani et Nabatiyeh ont été bombardés, dont entre autres Mays al-Jaba, Aytaroun, Hola, Taybeh, Markaba, Bani Hayan, Jabal Rayhan, les hauteurs de l’Iqlim al-Touffah, al-Teyri, Bint Jbeil, Hanine, Zowtar, Qantara, Safad al-Batikh, Sultaniyeh, Deir Siriane, Baraachite, Majdal Zoun, Yahmor, Zibdine, Zarariyeh, Ghaziyeh, … Dans la Békaa, ont été frappés Baalbek, des régions al-Chaara, Harabta, Hermel, Chmestar, Tarayya, Bouday, Nabi Chite, al-Khodor, Nahleh, al-Kayal,Taalbaya, al-Yamouneh, Jalala,Qaliya, et d’autres.
Des raids violents ont eu lieu sur les deux séries montagneuses est et ouest de l’Anti-Liban. L’armée d’occupation israélienne a dit avoir bombardé 1.300 cibles au sud du Liban et dans la Bekaa sur plusieurs vagues de raids aériens qui ont été menés par des centaines d’avions d’une façon simultanée, d’après les médias israéliens.
Malgré l’intensité des raids israéliens, la résistance islamique a riposté vigoureusement. Elle a utilisé pour la première fois des missiles de 120 km, de l’aveu de l’armée d’occupation. Elle a assuré avoir visé le siège de réserve de la Légion du nord, la base de concentration de la division de la Galilée et ses dépôts dans la base Amiad, au nord-ouest du lac de Tabaraya (Tibériade) ainsi que le complexe des industries militaires israéliennes Rafael dans la région Zevolon au nord de Haïfa. Elle a bomardé ce dernier une seconde fois dans la journée. La Résistance islamique a assuré avoir aussi bombardé à deux reprises dans la journée les entrepôts d’armes principaux de la région nord dans la base Nimra à l’ouest du lac de Tabaraya. Elle a fait état de barrages contre le siège du bataillon balistique et d’artillerie dans la caserne Yoav dans le Golan syrien occupé. Elle a ensuite revendiqué des salves de tirs contre le QG de la Légion du nord dans la base Ein Zeitim, puis contre la base Ramat David au sud-est de la ville de Haïfa.
Selon la chaine qatarie al-Jazeera, des roquettes se sont abattues dans le Golan, en Galilée, à Haïfa et à Akka, voire même jusque dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée dont l’ouest de Salfit, l’est de Qalqilia, et le sud de Naplouse. L’armée d’occupation a rendu compte que 165 roquettes et projectiles ont été tirés depuis le Liban. Le Haaretz et Times of Israel en ont dénombré 210. Les sirènes d’alerte ont retenti dans 20 régions de Tibériade à Safed.
Des roquettes se sont abattues au centre du Golan sans activer les sirènes d’alerte, dans la région Ramat Yishai à l’est de Haïfa. Des explosions ont été entendues à Haïfa et les sirènes d’alerte ont retenti dans le secteur sud de la ville, ainsi que dans la région de Krayot au nord de Haïfa et à Akka. Les sirènes d’alerte ont retenti dans les colonies de Cisjordanie, à l’est de Tel Aviv et dans des régions proches de l’aéroport de Ben Gourion.
En fin d’après-midi, une explosion a eu lieu dans le quartier Bir al-Abed, dans la banlieue sud de Beyrouth et l’armée d’occupation a déclaré avoir éliminé un chef militaire de la résistance, Ali Karaki. Mais le Hezbollah a nié ce fait assurant qu’il était sain et sauf et se trouve dans un endroit sécurisé. 4 missiles ont visé le bâtiment mais 2 ont explosé. Il y a eu 7 blessés dont un dans un état critique, selon un bilan premier.
Le Premier ministre israélien a annoncé vouloir changer «l’équilibre des forces dans le Nord. Nous n’attendons pas la menace, nous la devançons. Partout, sur tous les fronts, à tout moment ». Le porte-parole de l’armée d’occupation israélienne a déclaré que la situation sur le front nord est difficile. « Nous ne permettrons pas au Hezbollah d’utiliser des moyens de combat pour attaquer Israël. Nous avons une seule mission, ramener les habitants au nord » a dit Daniel Hagari.
Herzi Halévy, chef d’état-major sioniste, a dit que son armée veut démanteler les capacités que le Hezbollah a édifiées en 20 ans alors que Yoav Gallant, ministre de la Défense, a assuré, lui, que des dizaines de milliers de roquettes et de missiles ont été détruits ce qui affectera les capacités du Hezbollah. Un porte-parole militaire a déclaré qu’il n’est pas exclu que l’armée israélienne mène une offensive terrestre au Liban. Bezalel Smotrich, ministre uktra sioniste des Finances, a déclaré qu’Israël est en train de changer les équations au Moyen-Orient.
Les raids israéliens meurtriers ont provoqué un énorme mouvement de déplacement des Libanais du sud vers la capitale. Des milliers de voitures se sont trouvées coincées dans des embouteillages monstres. Pendant la journée, la société de télécommunications libanaise OGERO a rapporté que le Liban a reçu près de 80 mille appels suspectés d’être israéliens demandant aux gens de quitter leurs villages et leurs maisons.
Le ministre de l’intérieur a décidé d’ouvrir les écoles et les instituts publics pour y héberger les déplacés du sud. Après avoir décidé de fermer les écoles et les universités aujourd’hui et demain au sud, dans la Bekaa et dans la banlieue sud de Beyrouth, le ministre de l’Education a décrété une fermeture sine die de toutes les écoles et universités dans tout le Liban.
Le journal israélien Israel Hayom a affirmé que « les rues de la ville occupée de Haïfa sont désormais vides de colons », soulignant que « les bombardements de missiles ont eu un impact immédiat sur la ville, après les attaques menées dimanche par le Hezbollah ». Citant l’un des colons, le journal a rapporté « qu’aucun avertissement n’a été reçu dans la ville concernant la possibilité d’être bombardé par le Hezbollah », notant que « l’hôpital Rambam de Haïfa a transféré toutes ses activités dans un parking ».
Pendant ce temps, les autorités d’occupation à Haïfa ont annoncé mardi l’annulation de l’année scolaire. Les colons de Ein Zivan dans le Golan syrien occupé et de Kiryat Shmona dans le nord de la Palestine occupée ont reçu l’ordre de rester à proximité des abris jusqu’à nouvel ordre.
Il convient de noter que le chef des autorités locales de la colonie Kiryat Bialik, située au nord de Haïfa occupée, a affirmé que « les craintes des colons d’être la cible de tirs de roquettes du Hezbollah se sont réalisées », exprimant « la crainte d’être exposé à ce qui arrive aux colons du nord, qui n’ont pas assez d’abris pour eux ». Il a ajouté dans le sillage de l’attaque du Hezbollah que « pendant un an, nous avions peur que les tirs de roquettes nous atteignent, et maintenant c’est arrivé… Nous espérons que nous ne vivrons pas un an comme les habitants du nord ont vécu (dans les zones les plus proches de la frontière), où il n’y avait pas assez d’abris pour tous ». Les médias israéliens ont également évoqué un « danger pour la vie » des colons, certains colons de Kiryat Tivon se plaignant de la fermeture des abris dans lesquels ils s’étaient réfugiés.