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Après Alger, M. Sison à Rabat : La haute diplomate US apporte le soutien de son pays à S. De Mistura

Michele Sison, secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des organisations internationales, a salué, mercredi à Rabat, le rôle du Roi Mohammed VI dans le soutien à la paix et à la sécurité dans la région MENA et dans le monde entier.
La haute diplomate US apporte le soutien de son pays à S. De Mistura

« Nous apprécions grandement le rôle de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le soutien à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et dans le monde entier », a déclaré M. Sison lors d’un point de presse, à l’issue de ses entretiens avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

« Cette réunion a également été l’occasion de discuter de la récente élection du Maroc au Conseil des droits de l’homme des Nations unies ainsi que de l’importance des droits de l’homme », a-t-elle ajouté.

Elle a annoncé une prochaine rencontre avec l’Équipe de pays de l’ONU en vue de discuter de la façon dont les programmes de l’organisation soutiennent le développement économique régional, des moyens de subsistance des femmes et des jeunes, ainsi que de l’aide aux réfugiés et aux migrants irréguliers. Il s’agit de questions qui sont « prises très au sérieux par nos partenaires marocains », a-t-elle affirmé.

La responsable américaine a, par ailleurs, salué les contributions du Maroc aux missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde, notamment la MONUSCO et la MINUSCA, les déploiements en cours en République démocratique du Congo et en République centrafricaine. M. Sison a, en outre, présenté ses sincères condoléances aux familles des Casques bleus marocains qui ont fait « le sacrifice ultime » au cours de ces missions.

A Alger, la question du Sahara occidentala été abordée par la diplomate US qui a été reçue par Ramtane Laamamra, chef de la diplomatie algérienne. Elle a ainsi déclaré que son pays soutient les efforts de Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, pour faire une solution permanente et faciliter une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit.

«Une solution politique est importante pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le peuple du Sahara occidental et de la région», a-t-elle ajouté, dans une déclaration reprise par Al Quds Al Arabi. « Nous soutenons fermement la mission de maintien de la paix de la MINURSO et apprécions les contributions de la MINURSO au maintien des conditions nécessaires pour faire avancer le processus de paix dirigé par l’ONU en mettant l’accent sur une solution durable au Sahara occidental », a-t-elle ajouté.

Selon elle, l’administration de Joe Biden se concentre sur le soutien d’un processus politique crédible sous la direction de Staffan de Mistura pour une solution permanente et décente, soulignant que « les observateurs continueront de voir un soutien et une diplomatie active pour les États-Unis pour soutenir les efforts de l’envoyé de l’ONU ».

C. Ross refait surface

A signaler que Christopher Ross, ancien envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara (2009-2017) est sorti des bois pour se lancer dans des conjectures sur le dossier qu’il a eu à gérer sans pour autant parvenir à un quelconque résultat tangible. Il estime que le Conseil de sécurité « doit convaincre le Maroc de négocier sans conditions préalables et de s’engager sur la proposition du Polisario sur une base de réciprocité ».

Sans la moindre référence aux autres parties qui attisent une crise factice, à savoir le Polisario et son mentor l’Algérie, l’ancien diplomate US affirme que le Maroc « ignore l’appel du Conseil à éviter les conditions préalables dans les négociations, son appel à examiner la proposition du Polisario et son appel à permettre à la MINURSO d’accéder librement à tous les interlocuteurs dans sa zone d’opérations ». A ses yeux, « le seul moyen pour que De Mistura puisse espérer sortir de l’impasse, est que le Conseil lui donne un mandat plus large, similaire à celui de James Baker (1997 à 2004). Si son mandat doit se limiter à effectuer la navette d’un endroit à l’autre et à organiser des réunions des parties, comme ce fut le cas pour ses trois prédécesseurs, il devra faire face aux mêmes difficultés qu’eux ».

C. Ross a en outre estimé que si les avis des Sahraouis vivant au Maroc ne sont pas pris en compte, lors d’un hypothétique référendum, cela serait « déstabilisant par nature ». Comme il a appelé à « convaincre le Polisario de reprendre son ancienne habitude de recevoir le chef de la MINURSO à Rabouni, en Algérie, plutôt qu’au Sahara occidental à l’est du berme » et de « faire pression sur le Polisario et l’Algérie pour qu’ils vérifient l’exactitude des calculs du Haut-Commissariat aux réfugiés en 2017 sur la population de réfugiés par des moyens appropriés ».

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