Les attaques ont été principalement concentrées sur la région de Briansk (32 drones) et celle de Voronej (22 drones). La région de Moscou a, quant à elle, été la cible de 19 appareils. Ces attaques ont entraîné la suspension temporaire du fonctionnement de 13 aéroports à travers le pays. Les principaux aéroports moscovites ont interrompu les arrivées et les départs, tout comme ceux de Samara, Saratov, Volgograd, Kalouga, Ivanovo, Iaroslavl, Nijni Novgorod, Kazan et Nijnekamsk. Malgré l’ampleur de l’offensive, les autorités régionales assurent qu’il n’y a ni victimes, ni destructions majeures.
À Briansk, le gouverneur Alexandre Bogomaz a déclaré que toutes les cibles avaient été détruites et que l’attaque avait été entièrement repoussée. À Voronej, quelques dégâts matériels ont été signalés : vitres brisées, toiture endommagée et départ de feu sur une aire de jeux. À Moscou, le maire Sergueï Sobianine a indiqué que les drones avaient été abattus sans faire de blessés. Les débris d’un appareil sont tombés sur l’avenue Kachirskoïé, sans causer de dommages notables.
Ces événements s’inscrivent dans une dynamique quasi quotidienne d’attaques de drones lancées depuis l’Ukraine vers les régions frontalières et centrales de la Russie. Les systèmes de défense russes continuent de jouer un rôle clé dans la neutralisation de ces incursions. Néanmoins, plus de 140 habitants de la Russie ont été blessés et 15 personnes ont été tuées au cours de la semaine par les frappes ukrainiennes. Rodion Mirochnik, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que la semaine dernière avait été « la plus sanglante depuis le début de l’année ».
A signaler que le défilé du 9 mai à Moscou verra la présence de 29 dirigeants étrangers, d’unités militaires de 13 pays, de vétérans venus notamment des États-Unis et d’Israël, ainsi que de représentants de 34 ministères de la Défense. L’ambassadeur des États-Unis a également été invitée. Le Kremlin a confirmé la présence de 29 dirigeants étrangers au défilé de la Victoire du 9 mai à Moscou, selon Iouri Ouchakov, conseiller du président russe. Parmi les chefs d’État attendus figurent notamment ceux de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie, de la Biélorussie, de la Bosnie-Herzégovine, du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan, d’Ouzbékistan, du Turkménistan, de l’Abkhazie, du Brésil, du Burkina Faso, du Venezuela, du Vietnam, de la Guinée-Bissau, de l’Égypte, du Zimbabwe, de la Chine, de la République du Congo, de Cuba, du Laos, de la Mongolie, de la Birmanie, de la Palestine, de la Slovaquie, de la Serbie, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, de l’Éthiopie et de l’Ossétie du Sud.
Certains pays comme l’Inde, l’Indonésie, le Nicaragua ou encore l’Afrique du Sud seront représentés par des délégations de haut niveau. La Corée du Nord, quant à elle, enverra son ambassadeur. Iouri Ouchakov a par ailleurs laissé entendre qu’une rencontre d’importance non précisée pourrait avoir lieu en marge des cérémonies. Le défilé rassemblera des vétérans venus de plusieurs pays, notamment d’Israël et des États-Unis, témoignant d’une dimension internationale au-delà des alliances politiques. Les ministères de la Défense de 34 États ont également été conviés à dépêcher des représentants pour l’événement. Il est à noter que des détachements militaires de 13 pays participeront au défilé sur la place Rouge : d’Azerbaïdjan, du Vietnam, de Biélorussie, d’Égypte, du Kazakhstan, de Chine, du Kirghizstan, du Laos, de Mongolie, de Birmanie, du Tadjikistan, du Turkménistan et d’Ouzbékistan. Le conseiller du président russe a également indiqué qu’il avait envoyé une invitation officielle à l’ambassadeur des États-Unis en Russie, Lynne Tracy, pour qu’elle puisse aussi assister à la cérémonie du 9 mai.
En ce qui concerne la position ukrainienne à propos de l’invitation par la Russie de dirigeants du monde entier pour la célébration du Jour de la Victoire le 9 mai, il est à remarquer que Volodymyr Zelensky, au lieu de parler de la recherche de solutions pour mettre fin au conflit en Ukraine, a mis en garde les chefs d’État attendus à Moscou. Il a indiqué que Kiev ne pourrait pas garantir « la sécurité » des dirigeants internationaux qui seront présents devant le Kremlin ce jour symbolique.