« L’exigence du ministre britannique que le mouvement cesse d’exposer les civils au danger est une cohérence scandaleuse avec la fausse version de l’occupation », a affirmé le Hamas dans un communiqué publié dimanche. Et d’appeler « le ministre, le gouvernement britannique et les gouvernements occidentaux à renoncer immédiatement cette voie, qui fait d’eux un véritable partenaire dans les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et le génocide commis dans la bande de Gaza ».
Le Hamas a affirmé que « la version de l’armée d’occupation sur les martyrs du massacre de l’école Al-Tabaeen, selon lequel ils étaient membres du Hamas et du Jihad islamique, est fausse et trompeuse. L’occupation tente de justifier son crime odieux à la lumière des critiques internationales généralisées à son encontre ». Et de reconfirmer que parmi les martyrs du massacre « ne figurait pas un seul militaire, et qu’il s’agissait uniquement de civils qui ont été pris pour cible lors de la prière de l’aube ».
« La liste annoncée par l’occupation comprend des enfants, des fonctionnaires, des professeurs d’université et des religieux, dont la majorité n’a aucun lien avec une quelconque action politique ou militaire », a souligné le Hamas.
Il convient de noter qu’à l’aube de samedi, l’armée d’occupation israélienne a bombardé une école dans le quartier al-Daraj dans la ville de Gaza, tuant au moins 100 Palestiniens qui faisaient partie des 6.000 déplacés hébergés dans cet établissement. Trois missiles américains, largués par les israéliens, se sont abattus sur la salle de prière de l’école Al-Tabaeen pendant que les gens étaient rassemblés pour la prière de l’aube al-Fajr, vers 5h00 du matin.
Francesca Albanese, rapporteur spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, a accusé Israël de « génocide » des Palestiniens après la frappe sur une école de Gaza. « Israël commet un génocide des Palestiniens, un quartier à la fois, un hôpital à la fois, une école à la fois, un camp de réfugiés à la fois, une zone de sécurité à la fois », après plus de dix mois de guerre dans la bande de Gaza, a déclaré la diplomate italienne sur le réseau social X.
Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne s’est dit « horrifié » par la frappe israélienne meurtrière sur l’ école al-Tabi’ine à Gaza. « Horrifié par les images d’une école de Gaza servant d’abri, touchée par une frappe israélienne, qui aurait fait des dizaines de victimes palestiniennes. Au moins 10 écoles ont été ciblées ces dernières semaines. Il n’y a pas de justification à ces massacres », a-t-il écrit sur X.
La France a « condamné » samedi « avec la plus grande fermeté » la frappe israélienne sur une école de Gaza-ville. « Depuis plusieurs semaines, des bâtiments scolaires sont visés de manière répétée, avec un nombre de victimes civiles intolérable », s’indigne le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, rappelant « que le respect du droit international humanitaire s’impose à Israël ».
Des manifestations dénonçant le génocide commis contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza ont eu lieu samedi dans les Pays-Bas et la Suède Dans la ville néerlandaise d’Utrecht, des centaines de manifestants se sont rassemblés place Janskirkhof pour exprimer leur soutien au peuple palestinien. En colère, les manifestants ont critiqué les gouvernements occidentaux, notamment les États-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne, pour leur soutien à ‘Israël’ malgré ses crimes en cours à Gaza. Appelé au boycott des chaînes occidentales de cafés, de produits alimentaires et de vêtements, notamment Starbucks, Zara et McDonald’s, qui ont déclaré leur soutien à Israël.
Dans la capitale suédoise, Stockholm, des centaines de personnes ont organisé une marche qui avait comme point de départ la place Odenplan en direction de l’ambassade israélienne. Les manifestants ont exigé l’arrêt immédiat des attaques israéliennes contre Gaza, scandant des slogans tels que « Liberté pour la Palestine ».
Au mépris de la communauté internationale, Tel Aviv poursuit la guerre, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice appelant à prendre des mesures préventives d’actes de génocide et à améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.