En répondant aux questions des conseillers lors de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers en lien avec la crise des étudiants en médecine, A. Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur a déclaré qu’« il est encore possible de sauver l’année universitaire, car il y a des examens la semaine prochaine », exprimant ainsi son souhait que la Coordination nationale des étudiants en médecine du Maroc (CNEM) « laisse les étudiants y participer ». Et de préciser, tranchant : « Quand je dis laisser, c’est parce que la coordination (CNEM) ne les laisse pas, elle leur dit de ne pas y aller », a-t-il ajouté.
Interpellé par les médias, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, n’a pas apprécié le terme « traître » dont d’aucuns auraient taxé les étudiants en grève. Il a souligné qu’il « fallait faire attention aux expressions utilisées dans ce sens ». Ajoutant que « le gouvernement n’a jamais traité les étudiants en médecine de traîtres et ne le fera jamais. À quel moment cela a-t-il été dit ? (…) Le gouvernement ne traitera jamais quelqu’un de traître. Je ne sais pas d’où vous sortez cela. Y a-t-il une déclaration claire dans ce sens ? Il faut faire attention à ce genre de propos », a rétorqué le ministre. Le porte-parole a ensuite vite embrayé sur le fait que « le gouvernement interagit avec le sujet des étudiants en médecine avec la plus grande bonne foi et a pris en compte tous les points soulevés dans le cadre du dialogue ». Plus, « j’ai moi-même présenté ici les différentes réponses aux diverses questions concernant les craintes liées à la formation, aux bourses, et aux stages…. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir une volonté plus forte que celle-ci pour résoudre ce dossier », a-t-il affirmé.
M. Baitas a rappelé qu’une commission a été créée au niveau du parlement, en présence des ministres de tutelle, A. Miraoui et Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé. Ils ont présenté les différentes questions relatives à cette crise et il y a même eu une médiation parlementaire à ce sujet, a encore précisé le responsable « Il faut faire attention à la manière dont on discute de ce sujet. Je ne pense pas que le gouvernement ait failli à ses responsabilités, bien au contraire. Je vous invite à revoir la conférence de presse que j’ai présentée, car nous avons délibérément présenté le dossier de manière technique pour aborder toutes les questions soulevées », a-t-il conclu.