L’objectif est d’élargir la portée des investissements, pour couvrir le domaine des innovations dans l’énergie, l’eau, les mines et l’agriculture, tout en renforçant les startups agrotech innovantes qui luttent contre le changement climatique. Ce financement est opéré un an après que Bidra, basé à San Francisco aux Etats-Unis, a lancé un fonds de 50 millions de dollars soutenu par les mêmes investisseurs et axés sur l’agriculture.
« Ce fonds élargira notre investissement dans la réduction de l’empreinte carbone de l’industrie agricole, tout en relevant les défis de la sécurité alimentaire, de l’urbanisation et de l’industrialisation », a déclaré Hicham El Habti, président de l’UM6P et président du conseil d’administration de Bidra. « Soutenir les efforts de Bidra s’inscrit dans l’engagement de l’UM6P à investir dans l’agriculture durable et la formation d’une nouvelle génération d’entrepreneurs et de dirigeants, et à positionner le Maroc et l’Afrique à la pointe de la recherche et de la technologie », a-t-il ajouté.
« L’UM6P reconnaît le rôle que l’innovation doit jouer pour résoudre durablement les défis mondiaux », a déclaré pour sa part Amar Singh, chef de groupe à Bidra Innovation Ventures. « Avoir le soutien d’OCP est un grand avantage, car nous pouvons désormais étendre le savoir-faire régional et la capacité de distribution aux startups prêtes à évoluer, en Afrique et au-delà », a-t-il indiqué.
En décembre 2022, le groupe OCP a annoncé une stratégie d’investissement vert, avec un engagement de 13 milliards de dollars sur les quatre prochaines années, pour atteindre la neutralité carbone totale d’ici 2040. Les structures soutenues par Bidra bénéficient « non seulement des ressources financières de l’UM6P et du groupe OCP, mais également de l’expertise du domaine des organisations et de leur empreinte mondiale étendue ».
Jaisimha Rao, fondateur et PDG de Niqo Robotics, société adossée au fonds de Bidra, met en avant « une révolution durable dans l’agriculture grâce à des robots agricoles alimentés par l’intelligence artificielle », offrant une solution qui permet d’économiser « jusqu’à 60% de produits chimiques et de limiter l’impact environnemental de leur utilisation excessive ». Ces innovations sont destinées principalement aux « agriculteurs des marchés émergents, qui s’appuient actuellement sur des méthodes et un travail manuel obsolètes ».