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Accord de pêche maroco-européen : Les opérateurs espagnols s’impatientent

Devant le Sénat espagnol, Luis Planas, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, a abordé les enjeux liés à l’accord de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc. La décision finale est suspendue au verdict définitif des juges européens d’autant que de récentes recommandations penchent en faveur de l’annulation de l’accord...
Accord de pêche maroco-européen : Les opérateurs espagnols s’impatientent

Selon la presse ibérique, « l’accord en question est de grande importance pour l’Espagne sur le plan politique et économique. Le dernier protocole permettait à 93 navires de pêche espagnols, majoritairement issus des régions d’Andalousie, de Galice et des îles Canaries, de naviguer et de pêcher dans les eaux marocaines ». Toutefois, bien que cet accord soit en vigueur, seulement une vingtaine de ces navires ont réellement bénéficié de ces droits de pêche.

Le responsable espagnol a insisté sur le fait que « l’Espagne défend fermement la légalité de cet accord ». Il a souligné que « les représentants juridiques de l’État espagnol ont activement participé à la défense de l’accord devant les instances européennes ». En effet, le Conseil de l’UE et la Commission européenne ont déjà fait appel d’une décision antérieure de 2021 qui remettait en cause l’accord. Concernant les avis divergents sur cet accord, le ministre a évoqué l’avis du procureur général de l’UE qui recommande l’annulation de l’accord. Toutefois, L. Planas a rappelé que « dans d’autres affaires similaires, le tribunal européen a parfois radicalement changé d’opinion, contredisant ainsi les recommandations initiales de ses avocats ».  « Attendons de voir », devait-il ajouter avant d’inciter l’ensemble des parties prenantes à la patience, en prévision d’une possible décision du tribunal européen cette année.

Par ailleurs, le ministre espagnol a également abordé d’autres dossiers relatifs à la pêche. Il a mentionné que « la résolution du recours de l’Espagne contre les interdictions de pêche dans l’Atlantique Nord-Est est toujours en attente ». De plus, il a exprimé son intention de solliciter les institutions européennes pour mettre fin aux protocoles de pêche avec la Guinée équatoriale et le Mozambique. Cette démarche viserait à permettre à la flotte de pêche espagnole de négocier des accords directs avec ces pays.

L’expiration du protocole de l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE le 17 juillet dernier avait nourri des inquiétudes parmi les principaux bénéficiaires de cette coopération, notamment l’Espagne, le Portugal, la France et l’Allemagne. En effet, cet accord est considéré comme l’un des plus importants pour ces pays, notamment sur le plan économique, octroyant des permis d’exploitation à un total de 138 chalutiers de l’UE, dont 93 espagnols.

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