Cette décision met également en exergue les échecs des relais du Polisario à réexaminer les termes de l’accord incluant le Sahara. Depuis le Brexit, les échanges commerciaux entre le Maroc et le Royaume-Uni ont connu une croissance considérable, encore plus avec la conclusion de l’accord. Les flux bilatéraux ont culminé à 2,9 milliards de livres sterling au troisième trimestre 2022, en hausse d’un milliard de livres sterling par rapport à la même période de l’année précédente.
L’accord d’association entre le Maroc et le Royaume-Uni, signé à Londres le 26 octobre 2019, est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2021. Il restitue, dans le contexte des relations bilatérales, l’ensemble des effets que les deux pays s’accordaient, mutuellement, dans le cadre de l’Accord d’association Maroc-UE.
Les partisans du Polisario au Royaume-Uni redoutent un appui de Londres à Rabat dans le dossier saharien. Afin d’éviter une reproduction des précédents allemand et espagnol, les alliés du Front à la Chambre basse du Parlement ont adressé une question écrite à Lord Ahmad Tariq, ministre d’Etat britannique aux Affaires étrangères, portant sur les démarches diplomatiques entreprises par son département pour aider à résoudre le conflit au Sahara occidental.
« Le Royaume-Uni soutient les efforts menés par les Nations unies en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a affirmé A. Tariq dans sa réponse à la question écrite du député, Navendu Mishra, travailliste actif parmi le groupe d’amitié avec le Polisario.
« Nous soutenons fermement le travail de Staffan de Mistura, Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, et encourageons régulièrement les partenaires clés à un engagement constructif dans le processus politique », a indiqué le ministre britannique. La question du Sahara était au menu de la 4e session du Dialogue stratégique Royaume-Uni – Maroc, tenue le 9 mai à Rabat. Barbara Woodward, ambassadrice britannique auprès de l’ONU, a également abordé ce dossier, le 18 avril, avec Omar Hilale, son homologue marocain, précise dans sa réponse Lord Tariq.
Pour rappel, le 2 mai à Rabat, Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, avait reçu une délégation de parlementaires britanniques conservateurs de la Chambre des Lords. La mission s’est rendue ensuite à Laayoune où ses membres ont eu des discussions avec les représentants des autorités et élus locaux.