#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

A la veille du Ramadan : Israël mène la chasse aux combattants palestiniens de Jénine

Un autre jeune palestinien est tombé vendredi sous les balles israéliennes au motif qu’il comptait mener une opération contre les Israéliens. De quoi amplifier la tension qui prévaut en Cisjordanie occupée. La veille, en plein jour et à la manière des gangs mafieux, l’armée d’occupation a mené une opération militaire dans le centre-ville de Jénine, au cours de laquelle quatre Palestiniens sont morts, dont deux chefs des brigades Al-Qassam » et des Brigades Al-Quds.
Israël mène la chasse aux combattants palestiniens de Jénine

Les forces spéciales israéliennes, à bord de deux voitures civiles Skoda, ont attaqué les deux jeunes hommes dans le centre-ville qui était bondé. Les forces spéciales ont exécuté de distance zéro Nidal Khazem, chef des brigades AlQuds, affiliées au Jihad islamique, et Youssef Shreim, chef des brigades AlQassam (Hamas) à Jénine, ainsi que l’adolescent Omar Awadin, qui se trouvait sur le lieu du drame.

Des témoins ont rapporté que les jeunes résistants se trouvaient au marché pour acheter des vêtements et se raser, quand ils ont été attaqués. Des affrontements armés ont alors éclaté entre les forces d’occupation israéliennes et des jeunes palestiniens, a rapporté PalToday.

Le ministère palestinien de la Santé a précisé que quatre Palestiniens sont tombés en martyr et 18 autres ont été blessés, dont 4 grièvement atteints, pendant l’agression israélienne contre Jénine. Youssef Shreim (29 ans), Nidal Amin Khazem (28 ans), Omar Awadin (16 ans) et Louay Al-Zaghir (37 ans), ont ainsi été identifiés.

En réaction, le Jihad islamique en Palestine a affirmé que l’assassinat de deux dirigeants des Brigades AlQuds a fait grimper la facture de la vengeance contre l’ennemi israélien. Avec ces quatre nouveaux martyrs, le nombre de Palestiniens tués par les forces d’occupation israéliennes depuis le début de cette année est passé à 88, dont 16 enfants, une femme et un détenu dans les geôles de l’occupation. Il convient de noter que ce massacre intervient quelques jours avant le sommet sécuritaire qui se tiendra à Charm el-Cheikh, le 19 mars, entre des représentants de l’Autorité palestinienne et de l’entité sioniste, avec la participation de l’Egypte et de la Jordanie et sous le parrainage des USA. Point de miracle à attendre de ce rendez-vous, le dernier tenu à Aqaba, en Jordanie, n’ayant pas tenu ses promesses. Plus, de part et d’autre on s’attend à ce que le mois de Ramadan soit particulièrement chaud. D’autant que les restrictions décidées par les Israéliens, empêchant les Palestiniens d’accéder à la Mosquée d’AL-Aqsa devraient générer de vives tensions.

Tout cela a cours alors que la société israélienne est au bord de l’implosion. Un sondage réalisé par la chaîne israélienne Channel 13 a révélé que 58% des Israéliens pensent que la guerre civile ou des violents affrontements en Israël sont un scénario possible. Ce sondage fait suite aux manifestations massives, et aux affrontements qui ont eu lieu ces dernières semaines lors des protestations contre les amendements judiciaires.

Gadi Eisenkot, membre de la Knesset et ancien chef d’état-major, a déclaré plus tôt qu’Israël « traversait l’une des périodes de sécurité les plus dangereuses depuis la guerre d’octobre 1973 », ajoutant qu’en plus de la crise législative et économique, l’entité sioniste « est isolée au niveau mondial ».

Pour sa part, Isaac Herzog, président israélien, a déclaré « qu’Israël et la société israélienne passent dans une phase difficile, et une crise interne profonde et dangereuse », qualifiant de catastrophe historique la situation qui atteindra « un point de non-retour », rapporte la télévision libanaise AlMayadeen.

Dans ce contexte, Yair Lapid, chef de l’opposition israélienne, a déclaré mercredi que « Benjamin Netanyahu conduira Israël au chaos », notant que « ce chaos a été créé par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir ».

Cette division au sein d’Israël est survenue à un moment où il fait face à une augmentation des opérations commandos dans les territoires occupés, et ce en riposte aux agressions israéliennes contre le peuple palestinien.

Recommandé pour vous