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A. Benkirane renoue avec les démons : Et diabolise A. Ouahbi, ministre de la Justice

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Alors que la classe ouvrière célébrait, lundi, la fête du Travail, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), en a profité pour critiquer l’échec du chef du gouvernement à tenir ses promesses et rejeter les efforts du ministre de la Justice pour légaliser les relations sexuelles hors mariage.
A. Benkirane renoue avec les démons : Et diabolise A. Ouahbi, ministre de la Justice

Lors de son allocution prononcée à l’occasion de la manifestation du 1er mai, organisée par l’Union nationale marocaine du travail (UNMT) devant son siège à Casablanca, le leader du PJD a rappelé que «le peuple marocain a voté, le 7 octobre 2016, pour le PJD comme premier parti au Maroc qui avait pu passer de 107 à 125 sièges, et j’ai été nommé chef du gouvernement». Toutefois, «les conspirations et les manœuvres ont visé à priver le Parti de cette victoire méritée, grande et honorable, en éliminant Benkirane dans un premier temps, puis le PJD, afin d’atteindre la situation dans laquelle se trouve le parti aujourd’hui», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter qu’il «ne regrette pas ce qui s’est passé», mais en tant que parti, en tant que syndicat et en tant que mouvement, «sommes-nous des Marocains et avons-nous des droits comme tout le monde, ou sommes-nous des parias? Malgré la trajectoire ascendante dans l’institution législative, des lobbies tendent à nous éliminer de la course», s’est-il demandé.

Et d’ajouter que «Benkirane ne baisse pas la tête, nous sommes présents coûte que coûte, parce que c’est une responsabilité devant Dieu avant tout». En revanche, il a vivement critiqué le gouvernement actuel en précisant qu’il n’a pas à se plaindre, car «c’est à lui de régler les problèmes des Marocains», tout en l’appelant à «être au moins honnête si cela n’est pas possible».

Pour A. Benkirane, «le Maroc est un pays basé sur deux choses fondamentales, qui sont l’islam et la monarchie, et l’islam exige l’honnêteté. Quand on veut gouverner, il faut être honnête avec le peuple. Avant de prendre ses fonctions, le chef du gouvernement a fait des promesses interminables qui n’ont pas été tenues. Malheureusement, un certain nombre de Marocains l’ont cru, ils ont voté pour quelques dirhams en échange et ceux-ci n’ont pas le droit de protester parce qu’ils ont pris de l’argent et vendu leur dignité, leur patrie et leur avenir».

Par ailleurs, il n’a pas manqué non plus de lancer des piques au ministre de la Justice, en raison de ses efforts pour introduire des modifications substantielles à la Moudawana et au Code pénal visant à légaliser les relations sexuelles hors mariage et l’égalité dans l’héritage entre les femmes et les hommes.

S’adressant à Abdellatif Ouahbi, il n’a pas manqué de le stigmatiser, pour ne pas dire plus. «Est-il temps de légaliser les relations consensuelles? Les citoyens sont préoccupés par le prix élevé des oignons et des pommes de terre et tu parles de relations consensuelles, c’est-à-dire d’adultère», notant que la loi pénale marocaine dans sa forme actuelle «n’interdit pas les relations consensuelles, mais lorsqu’il y a un différend à ce sujet, l’autorité intervient, c’est-à-dire que l’État empêche ainsi le crime». Pour A. Benkirane, «si l’adultère est légalisé, les gens se détourneront légalement, car quiconque découvrira que sa femme est en train de le tromper la tuera».

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