N. Amaoui qui s’est éclipsé de la scène politico-syndicale il y a trois ans de cela vient de rendre l’âme. Sa santé défaillante l’avait empêché de briguer un nouveau mandat à la tête de la CDT lors de son 6e congrès de novembre 2018 à Bouznika.
N. Amaoui reste une des figures emblématiques de l’USFP d’avant l’«alternance» de 1998. Néanmoins, son opposition à cette expérience menée alors par le défunt Abderrahman El Youssoufi, a fini par le pousser en 2002 à rompre le cordon avec le parti socialiste pour mettre en place le Congrès National Ittihadi (CNI).
N. Amaoui a passé 40 ans aux commandes de la CDT. Une large période durant laquelle la centrale syndicale a soufflé le chaud et le froid : très conciliante avec le gouvernement de Driss Jettou à très contestatrice avec les exécutifs d’Abdellatif El Filali, Abbas El Fassi et Abdelilah Benkirane.
Les Marocains retiendront que c’est bel et bien la CDT qui a appelé à la grève générale de juin 1981. Une grève sanglante qui a poussé Driss Basri à parler de « martyres de la baguette » dans l’enceinte même du parlement en apostrophant les socialistes en tête desquels il nomma Abdelouahed Radi. Le syndicaliste a passé quelques mois à l’ombre pour avoir critiqué le pouvoir. Condamné, en 1991, à deux ans d’emprisonnement pour ses vives critiques, exprimées dans une interview accordée à El Pais, il fut gracié, après quatorze mois de détention à Salé, par le roi Hassan II. Libération intervenue après une requête introduite par la direction de l’USFP auprès du Palais.
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N. Amaoui tire sa révérence : Le monde syndical en deuil
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