La FMEJ a fermement dénoncé son exclusion des consultations autour de deux projets de loi qui seront discutés lors du prochain conseil de gouvernement. Le premier projet concerne la réorganisation du Conseil national de la presse, tandis que le second propose des amendements à la loi régissant le statut des journalistes professionnels. La fédération qualifie cette mise à l’écart d’« inédite » dans l’histoire de la gestion du secteur.
La fédération a exprimé sa surprise de ne pas avoir été associée aux discussions ni informée du contenu des deux textes, malgré le fait qu’elle ait remporté l’ensemble des sièges dans la catégorie des éditeurs lors de l’unique élection organisée pour le Conseil national de la presse (CNP). La fédération rassemble 350 entreprises médiatiques issues de toutes les régions du royaume.
Elle rejette catégoriquement, lit-on dans son communiqué, tout contenu attribué aux éditeurs de journaux dans ces projets de loi s’il ne respecte pas l’article 28 de la Constitution, qui garantit la liberté et l’indépendance de la presse. La fédération avertit qu’une absence de concertation pourrait aboutir à des « lois hasardeuses, défectueuses et régressives ».
L’organisation critique également ce qu’elle décrit comme une « approche contrôlante et divisive » dans la gestion du secteur médiatique. Elle dénonce une atteinte à ses ressources humaines à travers un accord social sur lequel elle n’a pas été consultée, l’imposition d’un comité temporaire pour gérer le secteur, une gestion unilatérale du soutien public, et un engagement délibéré avec une seule partie dans tous les accords et décisions.
La fédération conclut en affirmant que l’« abandon de l’approche participative » dans l’élaboration de ces lois constitue une erreur fondamentale dès leur conception. Elle annonce qu’elle reviendra sur la question avec une position détaillée après avoir examiné le contenu des deux projets.