Le RéMOR alerte sur la dégradation alarmante des conditions de vie de cette frange de la population, victime d’un gel prolongé des pensions et d’une érosion continue du pouvoir d’achat.
Selon le courrier transmis au chef de l’Exécutif, « la situation est devenue intenable pour des milliers de retraités à travers le pays, confrontés à la flambée généralisée des prix des biens de première nécessité, à la précarité sanitaire et sociale, ainsi qu’à des charges familiales croissantes ». La missive dénonce en particulier le gel des pensions depuis plus de deux décennies, en dépit d’un contexte inflationniste inédit et de la montée en flèche du coût de la vie.
Les signataires soulignent également l’insuffisance de la mesure d’exonération fiscale annoncée par le gouvernement, qui n’aurait bénéficié qu’à 2 % des retraités, rendant son impact quasi nul sur le terrain. Ils fustigent par ailleurs le manque de réactivité du chef du gouvernement, accusé de n’avoir donné aucune suite concrète à une précédente correspondance datée du 18 novembre 2024, dans laquelle le Réseau appelait à des mesures urgentes de justice et d’équité.
« Les retraités ont contribué, tout au long de leur carrière, à la construction de l’État et au développement de l’économie nationale. Ils méritent aujourd’hui reconnaissance, dignité et protection sociale », peut-on lire dans la correspondance du réseau.
À l’approche d’un nouveau round du dialogue social avec les centrales syndicales, les retraités y voient une opportunité décisive pour faire entendre leurs revendications, au premier rang desquelles figure la revalorisation effective de l’ensemble des pensions de retraite, en adéquation avec le niveau actuel de vie. Le Réseau réclame également la garantie de la couverture médicale, l’amélioration des prestations sociales et une meilleure prise en charge des besoins spécifiques liés à la vieillesse.
Dans leur appel solennel, les retraités exhortent le chef du gouvernement à faire preuve de responsabilité politique et d’engagement social, en plaçant leurs doléances au cœur de l’agenda gouvernemental. Ils plaident pour une réponse équitable et durable, à même de restaurer leur dignité et de renforcer la cohésion sociale.