Ces opérations ont atteint leurs objectifs avec succès, assure Sanaa. « Nous poursuivrons nos opérations militaires et ciblerons toutes les forces hostiles dans la mer Rouge et la mer d’Arabie », a indiqué l’armée yéménite dans un communiqué qui ajoute que « les raids américains ne nous empêcheront pas de soutenir Gaza jusqu’à ce que l’agression israélienne cesse et que le siège y soit levé.»
Les États-Unis ont lancé une nouvelle agression aérienne contre la capitale yéménite Sanaa, tuant au moins 12 civils et en blessant plus de 30 autres. L’agression meurtrière américaine menée, lundi matin, a visé un marché bondé du quartier d’al-Farwa, dans le district de Sha’ub. Le bilan des frappes devrait s’alourdir, car de nombreuses personnes sont encore coincées sous les décombres des bâtiments détruits. D’autres quartiers de Sanaa, notamment la zone d’Attan et le district d’al-Wahda, ont également été le théâtre de violentes frappes aériennes américaines. Les raids américains ont également ciblé des zones du gouvernorat de Saada, à l’extrême nord du pays, du gouvernorat central de Maarib et de Hodeïda à l’ouest. Dimanche, les États-Unis ont lancé plusieurs frappes aériennes notamment sur Sanaa, faisant au moins 3 morts. La chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, citant un communiqué du ministère de la Santé publique, a annoncé que l’armée américaine avait effectué 21 frappes aériennes sur Sanaa ainsi que sur ses banlieues ouest, est et sud samedi soir.
L’armée américaine mène des attaques quasi quotidiennes contre le Yémen depuis un mois, prétendant qu’elles visent à mettre fin aux attaques du mouvement de résistance yéménite Ansarullah contre les navires liés à Israël. L’armée yéménite a toutefois déclaré qu’elle ne cessera pas l’interdiction du passage des navires à destination d’Israël tant que le régime sioniste n’aurait pas mis fin à son agression contre Gaza.
Plus de 200 personnes sont tombés en martyre suite à l’agression américaine contre le Yémen depuis mars.
En réponse aux atrocités israéliennes à Gaza et à l’agression américano-britannique contre le Yémen, les forces armées yéménites ont lancé une série d’attaques ciblant les intérêts israéliens, américains et britanniques en mer Rouge et ses environs fin 2023.
Dans la nuit de samedi 19 au dimanche 20 avril, les forces américaines ont mené au moins 20 frappes aériennes contre Sanaa, capitale yéménite, ainsi que dans ses périphéries ouest, est et sud. Selon un bilan préliminaire, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées dans le quartier d’al-Nahda, dans le district d’al-Thawra, au nord de la ville, a annoncé le correspondant de la chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen, ajoutant que l’agression avait également visé le « Parc du 21 septembre » dans le même district.
Dans le district de Bani Matar, situé à l’ouest de Sanaa, une autre attaque a causé la mort d’une personne et blessé une autre. Al-Mayadeen rapporte également des frappes sur le cimetière de Majel al-Dimmah, dans le district d’al-Safiyah, où une personne a été blessée. Dans la partie sud de la région d’al-Haffa, au sud-est de Sanaa, les forces américaines ont mené quatre frappes.
À Hodeïda, des informations ont fait état de 13 frappes touchant le port et l’aéroport international, ainsi que plusieurs cibles dans la ville côtière, dans l’ouest du Yémen. La région de Darawan dans le district de Hamdan et le district de Bani Hushaysh ont aussi été frappés par les avions de guerre américains, tandis que l’île de Kamaran a subi trois frappes aériennes.
L’ONU s’alarme
Ces agressions surviennent alors même que les autorités yéménites rapportent ce samedi environ 80 martyrs et 150 blessés suite à des frappes de vendredi contre l’installation pétrolière de Ras Issa à Hodeïda, mettant en lumière la gravité de la violence américaine. Ce faisant, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a exprimé sa profonde préoccupation concernant les récents événements, notamment les frappes autour du port de Ras Issa.
« Guterres est gravement préoccupé par les frappes aériennes menées par les États-Unis les 17 et 18 avril dans et autour du port de Ras Issa au Yémen, qui auraient fait de nombreuses victimes civiles, dont cinq travailleurs humanitaires blessés », a déclaré samedi le porte-parole du secrétaire de l’ONU, Stéphane Dujarric dans un communiqué.
Le Bureau de la santé publique du gouvernorat de Hodeïda a confirmé dans un communiqué que le bilan des victimes des récentes frappes aériennes américaines sur le port de Ras Issa, dans l’ouest du Yémen, avait atteint 80 martyrs et 150 blessés, des chiffres restant préliminaires et devant augmenter à mesure que les efforts de recherche et de sauvetage se poursuivent.
Selon l’organisation, cinq membres du personnel paramédical ont également perdu la vie lors d’une autre frappe sur ce site stratégique.
Le gouvernement de Sanaa a fermement condamné ces attaques, les qualifiant de « crime de guerre manifeste », avertissant que de tels actes ne resteraient pas impunis. « Ce crime prouve une fois de plus que l’ennemi américain cible délibérément des installations civiles et des infrastructures vitales », peut-on lire dans le communiqué. « Les justifications avancées par les États-Unis sont fausses et trompeuses. »
Le chef de l’ONU est « gravement préoccupé » par les frappes américaines survenues cette semaine sur un port pétrolier stratégique au Yémen, faisant 80 martyrs et 150 blessés, a déclaré samedi son porte-parole.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière enregistrée depuis le début de l’agression militaire américaine il y a 15 mois contre le Yémen. Le gouvernement de Donald Trump a annoncé il y a quelques semaines une offensive militaire d’envergure contre les forces yéménites afin de les contraindre à cesser leur soutien à Gaza.
Les forces yéménites interdisent depuis novembre 2023 le passage en mer Rouge des navires israéliens ou de ceux liés à l’entité sioniste. Elles réclament l’arrêt de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza qui a couté la vie à plus de 51.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.