Pour répondre aux critiques, l’Académie nationale a expliqué, lors d’une conférence de presse tenue jeudi, n’avoir aucune ambition de clore définitivement la question de la provenance du virus. Et d’ajouter que l’une des thématiques centrales était la question relative aux origines de la pandémie. Cinq ans après le début de la pandémie, l’origine du virus reste toujours incertaine.
La virologue Christine Rouzioux, membre de l’Académie, a expliqué que l’hypothèse d’une origine naturelle du virus est toujours opposée à celle d’un virus modifié ayant potentiellement échappé d’un laboratoire spécialisé dans les recherches sur les coronavirus à Wuhan, en Chine, ont rapporté des médias français. Lors de la conférence de presse, des membres de l’Académie ont précisé que les chercheurs n’ont pas pu trancher définitivement sur la question de l’origine du virus et que « l’existence d’un faisceau de faits et d’arguments pourrait davantage accréditer la thèse d’une fuite volontaire ou involontaire d’un laboratoire ». Ce point a, en effet, provoqué des réactions au sein de la communauté scientifique.
Présent lors de la conférence de presse, le biologiste Patrick Berche a souligné que ceux qui défendaient l’hypothèse de l’accident n’étaient pas des complotistes, mais des chercheurs en quête de vérité.
Par ailleurs, Florence Débarre, chercheur au CNRS et auteur d’une étude publiée en septembre 2024 sur l’identification de l’intermédiaire ayant transmis le SARS-CoV-2 à l’homme, a qualifié le rapport de « scientifiquement indigent » dans un entretien accordé à l’AFP.
Face aux critiques visant son rapport portant entre autres sur les origines du coronavirus, l’Académie nationale de médecine a expliqué dans ce même communiqué, n’avoir pas l’intention de clore le débat scientifique en cours, précisant qu’il portait essentiellement sur des recommandations sur la surveillance des zoonoses (maladie infectieuse passée de l’animal à l’homme) et la prévention des risques en laboratoire. La même source a également insisté sur la nécessité de sensibiliser les chercheurs aux responsabilités éthiques et de biosécurité.