Selon un rapport publié dimanche 16 février par Al-Jazeera, les dirigeants africains ont fermement condamné, lors d’une déclaration finale, les crimes du régime sioniste ainsi que son agression brutale contre la population de la bande de Gaza. Cette déclaration insiste sur l’opposition des dirigeants à la violation par Israël du droit international et à ses attaques contre les civils et les infrastructures de Gaza. Ils décrivent également ces actions comme un génocide contre les Palestiniens, en affirmant qu’Israël devrait être jugé devant des tribunaux internationaux.
Ailleurs dans cette déclaration, les chefs d’État et de gouvernement ont exigé la fin de la coopération et de la normalisation des relations avec Israël, dénonçant l’agression continue israélienne contre les Palestiniens. Ils ont également appelé à la libération immédiate de tous les prisonniers palestiniens, en particulier les femmes et les enfants.
« Nous déclarons notre opposition au déplacement des Palestiniens de leurs terres et considérons cela comme une violation du droit international », a conclu la déclaration qui relève que « la solution à deux États » serait le seul moyen de mettre fin à la guerre entre le régime sioniste et les Palestiniens et de parvenir à la stabilité dans la région.
La 38e Assemblée générale ordinaire de l’Union africaine s’est ouverte samedi à Addis-Abeba, en Éthiopie, réunissant les dirigeants du continent pour aborder les principaux défis régionaux et continentaux, dont la paix et la sécurité, l’intégration économique et les réformes institutionnelles.
Au premier jour du Sommet, samedi, le président de la commission de l’UA a également rejeté l’idée d’une prise de contrôle de Gaza par les États-Unis, proposée par Donald Trump.
La chasse aux F-35…
Par ailleurs, une coalition mondiale de 232 organisations de la société civile a appelé les partenaires internationaux des chasseurs F-35 à mettre fin à leurs exportations d’armements vers Israël, qui fait face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Le Centre australien pour la justice internationale (ACIJ) a déclaré dans un communiqué publié mardi que les organisations de la société civile ont exhorté tous les partenaires gouvernementaux de la chaîne d’approvisionnement des jets de chasse F-35, y compris le gouvernement australien, à « cesser immédiatement tous les transferts directs et indirects de pièces et composants de F-35 vers Israël, conformément à leurs obligations juridiques internationales ».
Les pays partenaires du F-35, notamment l’Australie, le Canada, le Danemark, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont jusqu’à présent « refusé de cesser d’exporter des pièces et composants fabriqués dans leurs pays pour être utilisés dans les jets F-35, malgré leur utilisation finale par Israël dans des attaques aériennes ayant causé des destructions dévastatrices et irréparables pour les Palestiniens à Gaza », précise le communiqué.
Les signataires de cet appel commun incluent des organisations d’Europe, des Amériques, d’Asie, ainsi que du monde arabe.
L’Afrique du Sud a été le premier pays à traîner Israël devant la CIJ pour sa guerre génocidaire contre Gaza, qui a fait plus de 48 000 victimes et réduit l’enclave en ruines. Un cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier est actuellement maintenu.
« La fragilité du cessez-le-feu à Gaza souligne le risque de nouvelles violations et la nécessité de stopper les exportations d’armements vers Israël, y compris les F-35. Cela est également mis en évidence par l’utilisation illégale continue par Israël de jets de chasse militaires en Cisjordanie occupée, en particulier à Jénine », indique la lettre. L’ACIJ a souligné que l’utilisation par Israël de jets F-35 — avec des pièces fabriquées exclusivement en Australie — dans ses bombardements à grande échelle des Palestiniens à Gaza a été largement documentée. Un jet F-35 a été utilisé par Israël en juillet 2024 pour larguer trois bombes de 907 kg (2 000 lb) sur Al-Mawasi à Khan Younis, Gaza, une soi-disant « zone sûre », tuant « 90 Palestiniens », rappelle le communiqué.
L’ACIJ a ajouté que de nombreuses organisations de la société civile dans plusieurs juridictions partenaires du F-35 ont engagé des actions en justice pour contester l’exportation directe et indirecte de pièces et composants de la chaîne d’approvisionnement du F-35 vers Israël, cherchant à rendre les gouvernements responsables. En effet, l’ACIJ a elle-même lancé un tel recours juridique en Australie.