Cette élection s’est déroulée en six tours. Dès le premier, les représentantes marocaine et algérienne étaient à égalité avec 21 voix chacune, tandis que l’Égyptienne Hanan Morsi obtenait six voix. Progressivement, la candidate algérienne a creusé l’écart, remportant 33 voix au sixième tour, atteignant ainsi le quorum légal.
La disqualification de six pays africains de leur droit de vote, en raison de coups d’État militaires, a joué contre la candidate marocaine. Parmi eux, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, le Niger, le Gabon et le Soudan, des États généralement proches du Maroc.
En outre, c’est Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti, a été élu président de la Commission de l’Union africaine avec 33 voix sur 49. Il succède ainsi au Tchadien Moussa Faki Mahamat. Raila Odinga, candidat Kényan, a été battu dans cette course diplomatique jugée stratégique. Djibouti, allié du Maroc, avait reconnu la souveraineté du Royaume sur le Sahara dès 2020, en ouvrant un consulat à Dakhla. Fin 2024, M. Ali Youssouf s’était rendu au Maroc pour en solliciter le soutien.