Le responsable chinois a déclaré que son pays « exhorte la communauté internationale à respecter les coutumes historiques et culturelles de la région, ainsi que les décisions prises par ses citoyens », mettant en garde contre toute tentative d’imposer des volontés extérieures ou de s’ingérer dans leurs affaires en utilisant des sanctions, des pressions ou des sanctions. Y. Wang a souligné que « les peuples du Moyen-Orient sont les décideurs dans la région », déclarant que « Pékin continue de soutenir leurs efforts de développement et de résoudre leurs différends par le dialogue, la consultation et les efforts visant à garantir la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale, et soutient également à faire face à toute ingérence étrangère ».
Concernant l’Iran, le ministre chinois des Affaires étrangères a déclaré que son pays « cherche à résoudre le différend par les voies diplomatiques et politiques et à préserver l’accord nucléaire iranien ». Il a ajouté que « Pékin encourage toutes les parties à jouer un rôle constructif pour mener à bien le dialogue et les négociations », exprimant « l’opposition de la Chine aux sanctions et aux pressions sur l’Iran », et soulignant « son soutien à ses droits et intérêts légitimes ».
Pour sa part, A. Araqchi a salué le soutien et la contribution de la Chine à la conclusion de l’accord sur le nucléaire iranien, soulignant « l’intérêt de Téhéran à maintenir des relations étroites avec Pékin ». « La réunion entre les deux parties a porté sur la consolidation et le développement des relations stratégiques entre les deux pays, ainsi que sur les derniers développements des relations dans les domaines de l’économie, du commerce, de l’investissement, de l’énergie et des transports, ainsi que sur les moyens de les renforcer », selon l’agence IRNA .
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné, que « l’Iran et la Chine ont décidé de consolider l’État de droit et de protéger la stabilité, plus que jamais « Sur la plateforme X», il a précisé que « le partenariat stratégique entre Téhéran et Pékin est de fer, car il est basé sur des liens culturels et civilisationnels et enraciné dans des valeurs et des intérêts communs ». Le ministre iranien a conclu qu’ « à la lumière de notre déclaration commune, l’avenir de la région de l’Asie occidentale est décidé par son peuple ».
A.Araqchi est arrivé à Pékin pour une visite de deux jours afin de discuter des relations bilatérales et des questions régionales et internationales d’intérêt commun. Une visite qui intervient quelques semaines seulement avant le déplacement, à Moscou de Massoud Pezeshkian. Le président iranien se rendra à Moscou le 17 janvier 2025, a déclaré Kazem Jalali, ambassadeur d’Iran en Russie. « Au cours de cette visite, Massoud Pezeshkian et Vladimir Poutine signeront un accord de coopération entre les deux pays », a-t-il précisé dans un entretien relayé par RIA Novosti le 26 décembre. Cette information a également été confirmée par Press TV Iran le même jour lors d’une réunion de l’ambassadeur avec des étudiants iraniens à Saint-Pétersbourg. Selon Gazeta.ru, ce traité de partenariat stratégique global doit remplacer l’accord de coopération signé en 2001, lequel avait été prorogé jusqu’en 2026. Ce nouvel accord, approuvé par Vladimir Poutine en septembre, prévoit de structurer les relations bilatérales pour les 20 prochaines années.
Le traité inclut notamment des volets relatifs à la défense et à la sécurité, comme l’a déclaré en octobre Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Ce dernier avait alors indiqué que ce partenariat permettrait une « coopération plus étroite en matière de défense ». En septembre, Andreï Roudenko, vice-ministre russe des Affaires étrangères, avait également confirmé que l’accord aborderait des enjeux stratégiques liés aux transports et à l’énergie, d’après Vesti.ru.
K. Jalali a souligné l’importance des projets économiques majeurs dans le cadre de cette collaboration. Le corridor international de transport nord-sud (INSTC) et le projet de transfert de gaz russe vers l’Iran ont été identifiés comme des priorités par les deux parties, a-t-il précisé le 26 décembre lors de son intervention auprès de Press TV Iran. En outre, l’Iran et la Russie envisagent de renforcer leurs relations économiques grâce à une implication accrue du secteur privé. « La présence d’hommes d’affaires iraniens en Russie jouera un rôle clé dans le développement des relations économiques », a affirmé le diplomate iranien auprès de RIA Novosti. Dans un contexte de coopération croissante, Vitali Saveliev, vice-Premier ministre russe chargé des Transports, a rencontré M. Pezeshkian à Téhéran en début de semaine, selon Press TV Iran. Lors de cette réunion, les deux parties ont discuté du projet ferroviaire Rasht-Astara, une initiative clé qui, une fois achevée, reliera les infrastructures ferroviaires de l’Azerbaïdjan, de l’Iran, de la Russie ainsi que de l’Inde, renforçant la connectivité régionale.