D’après Zhang Xiaogang, porte-parole du ministère, le rapport a mal interprété la politique de défense de la Chine, a spéculé sur le développement de la capacité militaire de la Chine, s’est ingéré de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, a désespérément dénigré l’armée chinoise et a exagéré la soi-disant menace militaire de la Chine. La Chine « déplore vivement et s’oppose fermement » à toutes ces remarques, a noté X. Zhang.
La Chine adhère à la voie du développement pacifique et à une politique de défense nationale de nature défensive. Cependant, les Etats-Unis utilisent leur puissance militaire pour imposer des changements de régime et inciter à des « révolutions de couleur » dans d’autres pays, causant des pertes civiles et des dommages matériels extrêmement graves, et entraînant de graves catastrophes humanitaires, a déclaré le porte-parole.
« Les Etats-Unis, ‘accros à la guerre’, sont devenus le plus grand destructeur de l’ordre international et la plus grande menace pour la sécurité mondiale », a ajouté X. Zhang.
Dans son dernier rapport d’évaluation, le Pentagone a déclaré que l’arsenal nucléaire chinois connaît une expansion sans précédent. Les experts américains estiment que la Chine dispose actuellement de plus de 600 ogives opérationnelles et projettent une augmentation significative, avec plus de 1000 têtes nucléaires d’ici 2030. Cette croissance quantitative s’accompagne d’une modernisation qualitative préoccupante.
Pékin développe des capacités de frappe diversifiées et technologiquement sophistiquées, multipliant ses options de riposte et élargissant son éventail de cibles potentielles. Face à cette situation, Washington exhorte la Chine à faire preuve de transparence sur son programme nucléaire, tout en réaffirmant sa détermination à protéger ses alliés.
À un mois de son départ de la Maison Blanche, le président sortant a demandé au secrétaire d’État Antony Blinken de permettre l’envoi d’« articles et services » militaires afin de « fournir une assistance à Taïwan », a précisé la Maison Blanche dans un communiqué. Sans plus de détail. Le ministère taïwanais de la Défense a remercié les États-Unis pour « son engagement sécuritaire ferme envers Taïwan ».
En septembre, Joe Biden avait déjà approuvé une aide de 567 millions de dollars. Washington est depuis longtemps l’allié le plus important de Taipei et son plus grand fournisseur d’armes, ce qui suscite la colère de Pékin, qui revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire. En revanche, les États-Unis maintiennent historiquement une politique d’ « ambiguïté stratégique » à propos d’une éventuelle intervention militaire américaine si Taïwan était attaqué par la Chine.
Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier, a nommé dans sa nouvelle administration plusieurs personnalités connues pour leurs positions critiques face à la Chine. Cependant, lors de la campagne présidentielle, il avait instillé le doute sur son soutien à Taipei en affirmant que Taïwan « devrait payer » les États-Unis pour sa défense.
Pékin a intensifié la pression militaire et politique sur Taipei ces dernières années, en envoyant régulièrement des navires de guerre ou encore des avions de combat aux alentours de Taïwan. Taipei a affirmé la semaine dernière que la Chine avait procédé à un déploiement naval massif à proximité de ses eaux, évoquant près de 90 navires. Ce déploiement, le plus important depuis des années, n’a pas été confirmé par Pékin.