Réaffirmant que la coopération sécuritaire entre les deux nations est « déterminante » dans la lutte contre les réseaux de trafic d’êtres humains et le démantèlement des cellules terroristes, J. M. Albares a mis en avant l’excellence des relations économiques bilatérales, notant que le Maroc est l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Espagne. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont dépassé en 2023 les 21 milliards d’euros. Près de 17 000 entreprises espagnoles exportent leurs produits vers le Maroc et plus de 4 000 entreprises espagnoles sont installées au Maroc, a-t-il ajouté. « Nos relations avec le Maroc sont vitales et avantageuses pour les deux pays », a-t-il encore noté
Dans sa sortie, le responsable espagnol a également assuré que le bilan de la feuille de route entre le Maroc et l’Espagne est « totalement positif et extrêmement bénéfique pour les deux pays ».
Tout porte à croire que la remise sur le tapis de la qualité des relations entre Rabat et Madrid représente une réponse aux interrogations alarmistes qui, ces derniers jours, ont fait état dans certains médias d’une supposée campagne orchestrée par le Maroc pour revendiquer Sebta. Ils avancent que Rabat aurait alloué 50 millions d’euros pour financer des organisations civiles, des imams et des campagnes de désinformation sur internet, afin de préparer un référendum d’autodétermination après la Coupe du Monde 2030. Assertions qui reposent, signalent lesdits médias, sur des « fuites » attribuées au Centre National d’Intelligence (CNI) espagnol. Les services espagnols auraient-ils fait un quelconque parallèle entre la revendication récurrente du Maroc du nécessaire retour des Présides occupés et des ilots qui s’y rattachent avec les opérations hybrides déployées par Moscou, visant à déstabiliser l’Ukraine ou les pays baltes ? Nul besoin de se perdre en conjectures au regard de la fonction impartie aux services espagnols, comme leurs homologues marocains, pour l’échafaudage des scenarii les plus farfelus pour conjurer les défis à venir…
Quoi qu’il en soit, la partie marocaine n’ignore pas que certains cercles dans la droite espagnole persistent à regarder de haut la partie sud de leur voisinage immédiat. Le quotidien de droite El Independiente n’a-t-il pas chargé bille en tête la fédération de football espagnole face au Maroc qui avait imposé sa carte incluant le Sahara occidental ? Encore heureux que les milieux hostiles au Maroc et à l’héritage des « Moros » n’aient pas exigé de l’armée espagnole de mobiliser sa flotte pour mener des campagnes préventives contre les casernements marocains dans les provinces du nord, avec en tête, le ciblage de la base navale de Kasr Es-Sghir