Dans cette étude vise à mettre en lumière non seulement les succès, mais aussi les défis structurels que le pays doit surmonter pour renforcer sa compétitivité et attirer davantage d’investissements, le Maroc a obtenu un score impressionnant de 76,73/100 pour la création d’entreprises, se plaçant ainsi au-dessus de la moyenne de 70/100 observée parmi les pays étudiés. Ce résultat est le fruit de plusieurs réformes significatives, notamment l’adoption des lois 55-19 et 88-17, qui ont simplifié les démarches administratives et réduit les délais de traitement à moins de 30 jours.
La loi 88-17 a également permis la création d’entreprises par voie électronique, facteur déterminant pour faciliter l’accès à l’entrepreneuriat, surtout pour les jeunes et les femmes. De plus, l’instauration du registre public des bénéficiaires effectifs des sociétés renforce la transparence et aide à la lutte contre le blanchiment d’argent, enjeu crucial pour gagner la confiance des investisseurs.
En dépit de ces avancées, des lacunes persistent, signale le document. La plateforme numérique directentreprise.ma, destinée à faciliter encore davantage la création d’entreprises, n’est pas encore pleinement opérationnelle. Son déploiement complet pourrait permettre de réduire les barrières à l’entrée pour les entrepreneurs, en particulier les investisseurs étrangers, en simplifiant davantage le processus de création.
En matière d’implantation des entreprises, le Maroc affiche un score de 77,39/100, bien au-dessus de la moyenne de 61/100. Cette performance s’explique principalement par la digitalisation des processus fonciers, qui a permis une simplification et une dématérialisation des procédures de transfert de propriété. Ces mesures rendent le cadre plus attractif pour les investisseurs, en facilitant les transactions immobilières.
Les services publics au Maroc ont obtenu un score de 76,64/100, largement supérieur à la moyenne de 65/100. Ce succès repose sur un cadre réglementaire conforme aux normes internationales, notamment en matière de raccordement à l’électricité, à l’eau et à Internet. Le Maroc se distingue par la rapidité de ses raccordements et la qualité de ses approvisionnements, sans interruptions majeures.
Cependant, des défis subsistent dans la gestion des infrastructures. Une approche intégrée et numérique permettra non seulement de mieux planifier les travaux et les interventions, mais aussi d’optimiser les ressources disponibles.
Le marché du travail marocain, quant à lui, a reçu un score de 59,10/100, en dessous de la moyenne de 65/100. Bien que des avancées significatives aient été réalisées, notamment avec la mise en place de l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et des systèmes de protection sociale, des améliorations sont nécessaires pour accroître la flexibilité et l’efficacité du marché de l’emploi.
Les conditions de travail, notamment en ce qui concerne les contrats à durée déterminée (CDD), la gestion des heures supplémentaires et les conditions de licenciement, nécessitent une révision pour mieux répondre aux besoins des entreprises et des salariés. La promotion de la formation continue et l’amélioration des compétences professionnelles doivent également être des priorités pour préparer les travailleurs aux exigences du marché moderne.
Le secteur des services financiers au Maroc a enregistré un score de 62,66/100, bien supérieur à la moyenne de 46/100. Cette performance est le résultat de plusieurs facteurs, dont la sortie du Maroc de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI) en février 2023, qui témoigne de la conformité du pays aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.
De plus, l’introduction d’innovations technologiques et le développement du digital ont joué un rôle clé dans l’accélération de l’inclusion financière. Le rapport souligne également le score de 75,51/100 pour le commerce international, qui dépasse la moyenne de 64/100, ce qui témoigne de l’engagement du Maroc à faciliter le commerce transfrontalier et à promouvoir son intégration dans l’économie mondiale.
Dans le domaine du règlement des litiges, le Maroc affiche un score de 43,67/100, en dessous de la moyenne. Cette évaluation prend en compte plusieurs aspects, notamment l’infrastructure institutionnelle et opérationnelle associée aux procédures d’insolvabilité.
Le Maroc a enregistré un score de 58,14/100 dans le domaine de la concurrence, légèrement au-dessus de la moyenne de 48/100. Ce résultat est le fruit d’efforts continus pour intégrer le pays dans l’économie mondiale, notamment par l’adoption de plusieurs traités et conventions internationales.
Cependant, le développement du commerce digital et l’encouragement des entreprises à s’engager dans le commerce digital transfrontalier doivent devenir des priorités stratégiques.
Le rapport B-Ready positionne le Maroc comme une nation en pleine transformation, avec des scores supérieurs à la moyenne dans six des dix domaines évalués. Toutefois, plusieurs défis demeurent, notamment l’accès à l’information, l’amélioration des pratiques sur le marché du travail, et l’optimisation des procédures de règlement des litiges.