L’officier se trouvait à l’extérieur de son char avec d’autres officiers lorsqu’ils ont été touchés par un engin explosif, rapporte The Times of Israel. Ils sont sortis de leurs blindés à Jabalia et ont marché plusieurs mètres jusqu’à un point d’observation. Le site étant piégé avec des explosifs, E. Daqsa a été tué sur le coup et trois autres officiers ont été blessés.
Le commandant de la 401e brigade est considéré comme l’officier le plus haut gradé tué depuis le début de l’incursion terrestre dans la bande de Gaza. Il est le commandant des opérations à Jabalia et le sixième colonel abattu durant les combats à Gaza. Par ailleurs, un officier de combat du 52e bataillon de la 401e brigade a été grièvement blessé lors de la même opération menée par la résistance au cours de laquelle le colonel Daqsa a été abattu.
Dans les détails de l’assassinat du colonel druze, la radio de l’armée d’occupation israélienne a rapporté qu’il était arrivé au camp de Jabalia, accompagné d’autres officiers à bord de deux chars, « dans le but de procéder à une revue opérationnelle ». La radio a ajouté que les officiers, dont le colonel Daksa, sont sortis des deux chars à environ 20 mètres du « point de revue où les officiers étaient censés être présents pour surveiller la zone de combat », et là l’engin explosif a sauté parmi eux.Les rapports de l’armée d’occupation indiquent que l’engin déclenché par la résistance palestinienne a été activé à l’aide d’un fil, une sorte de câble. Une fois piétiné ou tiré, l’engin est activé.
En outre, une plateforme médiatique israélienne a affirmé qu’un soldat israélien avait été blessé par des tirs de tireurs d’élite de la résistance palestinienne dans le nord de la bande de Gaza, qualifiant sa blessure de « sans espoir ».
Il convient de noter que ces opérations qui ont infligé des pertes à l’occupation ont lieu dans la ville assiégée de Jabalia, qui a été témoin de dizaines de massacres israéliens depuis le début de la guerre génocidaire il y a un an. L’occupation a renouvelé son agression brutale contre cette ville dans le but de déplacer sa population, dont des centaines sont tombés en martyre ces derniers jours.
La Résistance palestinienne Hamas a en outre diffusé une vidéo de la destruction d’un char israélien Merkava à l’aide d’un engin explosif puissant à l’est du camp de Jabalia. Al-Qassam a également montré une vidéo d’un drone israélien saisi lors d’une mission de renseignement au milieu du camp de Jabalia.
Pas moins de 26 Palestiniens, dont des enfants, ont été tués et d’autres blessés, lundi, dans des opération distinctes, menées par l’armée israélienne contre des personnes déplacées, en bombardant des rassemblements de civils dans le camp de Jabalia et en ciblant une maison dans la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave. Une source médicale de l’hôpital Kamal Adwan a confirmé « l’arrivée de 7 martyrs et blessés à la suite des tirs d’artillerie qui ont ciblé les personnes déplacées à l’intérieur d’une école à proximité de Birkat Abu Rashid dans le camp de Jabalia ». Des témoins oculaires ont fait savoir que les forces israéliennes pénétrant dans le camp ont forcé les personnes déplacées piégées dans l’école Krisim, relevant de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), à se rassembler et à partir. Les témoins ont ajouté que « l’artillerie israélienne les a ciblés par un obus après les avoir rassemblés, tuant au moins sept d’entre eux et en blessant des dizaines ».
Six Palestiniens, dont des enfants, ont également été tués et d’autres ont subi des blessures diverses lors d’un raid israélien visant un rassemblement de civils alors qu’ils tentaient de faire le plein d’eau potable dans la ville de Jabalia, selon des témoignages d’ambulanciers palestiniens. Dans le camp de Jabalia, quatre Palestiniens ont été tués lors d’un raid lancé par une patrouille israélienne contre un groupe de citoyens à proximité de l’hôpital Happy Yémen, selon des témoins oculaires.
Dans la ville de Gaza, 9 Palestiniens ont été tués et des dizaines blessés par un bombardement israélien qui a visé une maison appartenant à la famille Maqat, au nord de la ville, selon des témoins.
Depuis plus de deux semaines, l’armée israélienne intensifie ses massacres et crimes d’extermination contre les Palestiniens dans le nord de la bande de Gaza, notamment dans le camp de Jabalia, où elle tue, détruit et prend pour cible des civils et des abris pour personnes déplacées, dans le silence international.
Le 5 octobre, l’armée israélienne a lancé des opérations de bombardement sans précédent sur le camp et la ville de Jabalia, ainsi que de vastes zones du nord de la bande de Gaza, avant d’annoncer, le lendemain, le début de l’invasion de ces zones, sous prétexte d’« empêcher le mouvement Hamas de reprendre ses positions dans la région », tandis que les Palestiniens affirment qu’Israël veut occuper la région et déporter ses habitants.
Avec un soutien américain sans faille, la guerre génocidaire israélienne en cours à Gaza depuis le 7 octobre 2023 a fait plus de 142 000 victimes entre morts et blessés Palestiniens, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d’enfants et de personnes âgées. Tel-Aviv poursuit ses massacres, au mépris de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant à y mettre fin immédiatement, ainsi que des arrêts de la Cour internationale de Justice (CJI) appelant à prendre des mesures de prévention d’actes de génocide et à améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.