L’initiative espagnole a pour objectif d’encourager le dialogue, lancé ces dernières années, avec des partenaires extérieurs à l’OTAN. En effet, la déclaration finale du sommet de l’organisation militaire, en juillet 2024 à Washington, a indiqué dans sa résolution 32 que « le voisinage méridional de l’OTAN offre des possibilités de coopération sur des questions d’intérêt commun. Au travers de nos partenariats, nous entendons favoriser la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et en Afrique, et contribuer ainsi à la paix et à la prospérité dans la région ».
Pour rappel, l’amiral Rob Bauer, président du Comité militaire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), avait fait un déplacement au Maroc du 28 au 30 avril qui a été précédé par une escale à Alger.
Le royaume a rejoint la plateforme d’interopérabilité de l’organisation militaire en 2016. Depuis, il dispose d’un officier de liaison au siège de l’Alliance. Pour sa part, l’Algérie a adhéré, en 2000, au Dialogue méditerranéen mis en place par l’OTAN avec ses partenaires de la rive sud de la Méditerranée, dont Israël.
A rappeler aussi que le Maroc a été convié par l’administration américaine à participer au dernier sommet de l’Alliance atlantique de juillet 2024 à Washington. La même invitation a été faite à l’Algérie. Néanmoins, la proposition espagnole suscite des grincements de dents en Algérie. « L’Espagne cherche à impliquer l’Algérie dans une réunion de haut niveau de l’OTAN », selon un média local. L’affaire est d’autant plus sensible par les temps qui courent marqués par le conflit génocidaire mené par Israël contre les résistances palestinienne et libanaise. La participation de l’entité sioniste pourrait braquer les Algériens même si, il est de tradition que les armées marocaine et algérienne prennent part à des exercices organisés par l’Alliance atlantique.