Paris ne lâche pas Kiev. « Cet entretien sera l’occasion pour le président de la République de réaffirmer la détermination de la France à continuer d’apporter, dans la durée et avec l’ensemble de ses partenaires, un soutien sans faille à l’Ukraine et au peuple ukrainien », a précisé l’Élysée dans un communiqué.
Le président de l’Ukraine, en guerre contre la Russie depuis février 2024 rencontrera ensuite vendredi à Berlin le chancelier allemand Olaf Scholz. Le président ukrainien avait annoncé sa présence à cette réunion consacrée à l’aide militaire à l’Ukraine sur la base américaine de Ramstein, près de Francfort. Le président US ne fera pas le déplacement en raison de l’ouragan Milton qui menace actuellement la Floride.
La veille mardi, Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, a déclaré que les avions de combat Mirage 2000-5 promis à Kiev seraient livrés au premier trimestre 2025. L’intention de céder ces appareils à l’Ukraine avait été annoncée par Emmanuel Macron, à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire du débarquement en Normandie.
« Livraison toujours prévue au 1er trimestre 2025 » pour les Mirage 2000-5 promis par Paris à Kiev, a déclaré ce 8 octobre sur X le ministre français. Dans son message sur les réseaux sociaux, celui-ci a précisé que les appareils seraient équipés « de nouveaux équipements » de « combat air-sol et de défense anti-guerre électronique » à la base de Cazaux, en Gironde. « La formation des pilotes et mécaniciens ukrainiens se poursuit », a-t-il ajouté. Tout comme lors de l’annonce, faite par E. Macron, de son intention de transférer ces appareils à Kiev, lors d’une interview donnée à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire du débarquement allié en Normandie, le nombre des appareils concernés n’a pas été communiqué.
Interrogé sur un éventuel renforcement du soutien militaire de la France à l’Ukraine, E. Macron avait annoncé, lors de cette interview télévisée au soir du 6 juin, qu’il souhaitait que des Mirage 2000-5 soient cédés à Kiev et leurs pilotes ukrainiens formés « d’ici la fin de l’année ». Selon une source militaire, citée mi-juin par l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, la France « pourrait céder seulement six exemplaires », soit « très peu » de ces appareils, taillés pour l’interception, et dont le nombre dans les stocks des forces françaises ne dépasse pas les quelques dizaines. Au lendemain de l’annonce par le président français de son intention de livrer à l’Ukraine des avions de combat, le porte-parole de la présidence russe avait qualifié ces déclarations d’« extrêmement provocatrices », estimant que celles-ci venaient accroître les tensions sur le continent sans « rien apporter de positif ».