« Une opération spéciale cible l’aéroport militaire et le centre d’entraînement des gendarmes maliens au centre de la capitale malienne ce matin à l’aube, causant d’énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires », a revendiqué mardi le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, via ses canaux de communication.
Durant la matinée, des tirs ont résonné dans la capitale malienne. L’attaque « a visé les écoles de la gendarmerie nationale » à Bamako, a annoncé dans un communiqué le ministre malien des Transports et des Infrastructures. Les autorités maliennes ont assuré que la situation était « sous contrôle » et que des mesures étaient en cours afin de sécuriser les zones.
Interviewé par la télévision locale depuis une école de la gendarmerie, le chef d’état-major de l’armée malienne, le général de division Oumar Diarra, a évoqué une « tentative d’infiltration complexe » de « terroristes » qui « ont été neutralisés ». Aucun bilan humain n’a pour l’heure été officiellement communiqué.
Suite à l’attaque, survenue à 5h du matin (heure locale), l’armée malienne a annoncé que des opérations de ratissage étaient en cours, appelant la population à garder son calme et à éviter le secteur concerné. L’aéroport de Bamako « est temporairement fermé en raison des événements en cours », a déclaré un responsable aéroportuaire à une agence de presse française, sans préciser la durée de la fermeture.
Le Mali, confronté à une montée du djihadisme, a subi deux coups d’État, en août 2020 et en mai 2021. Depuis lors, le pays est dirigée par le colonel Assimi Goïta. Afin de faire face à l’insécurité et au défis posé par le terrorisme, Bamako s’est alliée avec Ouagadougou et Niamey en créant l’Alliance des États du Sahel (AES) le 16 septembre 2023.