L’agence « recommande aux autorités sanitaires de maintenir un niveau élevé de planification de leur préparation (…) afin de permettre une détection et une réponse rapides à tout nouveau cas », a-t-elle précisé dans un communiqué cité par Franceinfo.
Les premiers cas hors d’Afrique ont été détectés en Suède et au Pakistan cette semaine, l’OMS avertissant que le continent européen devrait connaître davantage de cas importés dans les prochains jours, précise le média français.
La probabilité d’infection pour les personnes en provenance d’Europe se rendant dans les zones touchées, et qui ont des contacts étroits avec les communautés touchées « est élevée », a averti l’ECDC qui estime « très probable » que les pays européens soient confrontés à une augmentation de cas importés de clade 1 « actuellement en circulation en Afrique », indique la même source.
Au total, 38 465 cas Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès.
Canberra sur le pied de guerre
L’Australie compte désormais 93 cas de Mpox, détectés dans l’État de la Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales) depuis le début du mois de juin. Le ministère de la santé de la Nouvelle-Galles du Sud a fait une déclaration vendredi concernant l’augmentation du nombre de cas de variole en Australie. Le document précise que 93 personnes ont été diagnostiquées depuis le 1er juin et que la plupart de ces cas sont dus à des « rapports sexuels ».
En Australie, le nombre de cas était de 12 en 2023, et seulement un seul nouveau cas avait été détecté avant le mois de juin.
Jeremy McAnulty, médecin travaillant au ministère, a expliqué que la maladie se propageait par contact avec la peau et commençait généralement par de petites bosses ressemblant à des boutons dans la zone génitale.
« Compte tenu de l’augmentation récente du nombre de cas, le ministère recommande aux personnes à risque d’être attentives aux symptômes », a insisté J. McAnulty.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait convoqué le comité d’urgence de l‘OMS le 14 août en raison du risque de propagation internationale du virus de la variole en Afrique et dans d’autres régions. Le comité d’urgence de l’OMS a jugé que la situation concernant le virus de la variole constitue une urgence de santé publique d’importance internationale. L’Union africaine a également déclaré une urgence de santé publique à l’échelle du continent contre le virus, qui se propage rapidement dans les pays africains.
Le virus de la variole est transmis par des rongeurs tels que les souris et les écureuils ou par des personnes infectées. Le contact avec les éruptions corporelles causées par le virus, l’utilisation de vêtements, de draps, de serviettes et d’autres articles similaires contaminés par ces éruptions et le contact avec des fluides corporels sont parmi les principales causes de transmission. Les premiers symptômes apparaissent 5 à 21 jours après avoir contracté le virus. Le virus provoque généralement une forte fièvre, des douleurs à la tête, au dos et aux muscles, un gonflement des ganglions lymphatiques, de la fatigue, des frissons et des cloques semblables à celles de la varicelle sur la peau.
La maladie n’a pas de traitement spécifique et est traitée par des médicaments antiviraux. La plupart des cas sont bénins et guérissent en quelques semaines.
L’OMS a changé le nom de « Monkeypox » en « Mpox » en 2022 pour des raisons de racisme et de discrimination.