BMCE Capital Global Research (BKGR) a estimé, dans son récent “Flash Strategy”, que l’Institut d’émission devrait opter, une nouvelle fois, pour un statu quo lors de sa prochaine réunion trimestrielle. “Quoiqu’en bonne voie pour envisager l’adoption prochaine d’une politique monétaire davantage dovish (ndlr: plus accommodante), compte tenu de la détente de l’inflation qui continue de s’approcher de son niveau cible de 2%, la banque centrale devrait, néanmoins, opter une nouvelle fois pour un statu-quo notamment pour se donner le temps de mesurer l’impact de la décompensation partielle du butane sur l’inflation”, a précisé BKGR.
Dans la même veine, Attijari Global Research (AGR) a pu relever, dans son “Research Report-Strategy”, un consensus quasi-unanime des investisseurs au Maroc en faveur d’une stabilité du taux directeur de BAM. Ainsi, sur la base des résultats du sondage réalisé par la filiale d’Attijariwafa Bank auprès d’un échantillon de 35 investisseurs considérés parmi les plus influents du marché financier, la probabilité d’un statu quo du taux directeur est de 93% contre 7% pour une baisse de 25 pbs, tandis que la probabilité d’un relèvement du taux directeur est nulle.
Par catégorie d’investisseurs, l’analyse des réponses obtenues permet de relever que les “Institutionnels Locaux” et les “Acteurs de Référence” sont unanimes pour le scénario d’une stabilité du taux directeur. Les “Investisseurs Étrangers” accordent, quant à eux, une probabilité de 95% pour le scénario d’un statu quo du taux directeur contre une probabilité de 5% pour une baisse de 25 pbs, tandis que les “Personnes Physiques” accordent une probabilité de 67% pour le scenario d’un maintien du taux directeur inchangé contre une probabilité de 33% pour une baisse de 25 pbs. Il apparaît que la probabilité d’un maintien du taux directeur de BAM à 3% est largement prédominante parmi les analystes et les investisseurs, ce qui reflète une confiance généralisée dans la stratégie actuelle de stabilité des prix, malgré les légères fluctuations de l’inflation et le ralentissement de la croissance du crédit bancaire au secteur non financier.