Selon lui, le public israélien ne croit plus le slogan de « la victoire complète » que le Premier ministre israélien avait lancé au début de la guerre. S. Rozner a rappelé que lors de son déclenchement il y a plus de 7 mois de cela, 70% des Israéliens supposaient qu’Israël allait gagner la guerre. « Avec la continuation de la guerre et la non réalisation d’exploits que le public attendait, nous avons vu une baisse de cette conviction qui est passée de 70% à 60% puis à 50%. » « Le mois de mai, cette conviction n’est plus défendue que par 40% », a-t-il assuré.
Le chroniqueur estime qu’Israël est entré dans une guerre sous un commandement « qui ne jouit pas d’une grande confiance de la part d’un large public ».
Avant l’éclatement de ce conflit, l’entité sioniste était sous le coup d’un important mouvement de protestation contre les amendements juridiques que Benyamin Netanyahu envisageait d’introduire. Ce mouvement de contestation émaillée de manifestations importantes avait duré pendant des semaines et ne s’est calmé que le 7 octobre. Mais depuis cette date, c’est un autre mouvement qui a éclaté et qui divise la société israélienne : celui des proches des captifs israéliens qui avaient été faits prisonniers pendant l’opération du Hamas du 7 octobre pour obtenir en échange la libération des milliers prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. Dont les détenus administratifs. Ces manifestations réclament le départ du gouvernement et un accord avec le Hamas pour restituer leurs proches dont plus de 30 d’entre eux ont été annoncés comme morts dans les raids israéliens sur la bande de Gaza.
Ces chiffres interviennent au moment où l’armée d’occupation israélienne a entamé sa bataille contre la ville de Rafah, avec pour objectif d’achever quatre bataillons du Hamas et de libérer les captifs.
Selon les factions de la résistance palestinienne, des combats violents sont menés à l’est de Rafah pour repousser l’incursion israélienne. En même temps, elles livrent un combat acharné avec les troupes israéliennes au sud-ouest du quartier al-Zeytoune, situé au sud-est de la ville de Gaza. Des véhicules israéliens avaient avancé dans cette zone ainsi que dans le quartier Tal al-Hawa puis la rue-8, la région al-Maslaba et jusqu’à la mosquée d’Ali. Ces brigades tentent d’avancer sous le feu nourri assuré par les chasseurs bombardiers mobilisés pour la couverture aérienne. Les divers groupes de la résistance palestinienne sont mobilisés contre les tentatives d’incursion israéliennes. Même dans la banlieue de Rafah, les convois israéliens sont pilonnés aux missiles de courte portée et de tirs de mortiers de divers calibres.
