La diplomatie algérienne a affirmé que son voisin avait donné son feu vert à sa médiation pour assurer au pays voisin une sortie de crise. Mais la position des Nigériens ne semble finalement pas aussi claire qu’annoncée par Alger. La junte en place à Niamey veut rester maîtresse de la durée de la transition. Cette dernière ne pourra être fixée que par un forum national inclusif, affirme le Niger. Un forum annoncé par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) mais dont on ne connait pas la date (les préparatifs sont en cours, au niveau régional). Seule indication, jusqu’ici, de durée de la transition : en août, le général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du pays, disait qu’elle ne pourrait pas dépasser les 3 ans.
Le ministère nigérien des Affaires étrangères reconnait toutefois que le Niger s’est dit prêt à examiner la proposition de médiation de l’Algérie pour reconquérir sa souveraineté, au cours d’une rencontre tenue à New York la semaine dernière.
Cette mise au point de Niamey intervient quelques heures après la diffusion d’un communiqué de l’Algérie. Selon ce texte, le Niger a donné son feu vert à sa proposition de médiation pour une solution politique à la crise et le ministre algérien des Affaires étrangères sera envoyé à Niamey très rapidement. Le communiqué ne donne pas plus de précisions sur le contenu de ce plan algérien. Mais, en août, une transition de 6 mois était sur la table, menée par une personnalité civile acceptée par tous les bords politiques.