Une transformation en profondeur plutôt que des tours de passe-passe… les ONG espèrent peser sur le financement du changement climatique et sur la question de la dette.
« Sur les enjeux de taxation, il y a plein d’idées sur la table depuis des années, affirme Fanny Petitbon, responsable plaidoyer chez Care France. « Maintenant, il faut arrêter de discuter, il faut enfin prendre des décisions ! Il y a aussi les enjeux de suspension de la dette, notamment pour les pays qui sont touchés par une catastrophe climatique. Il va vraisemblablement y avoir une annonce là-dessus. Malheureusement, une suspension temporaire seule, ça ne suffira pas, il faut pouvoir restructurer, annuler ces dettes. »
Une demande prioritaire, la concrétisation des engagements déjà pris par les pays du G20, notamment sur les DTS, les droits de tirage spéciaux, et la réallocation de cent milliards de dollars promis à l’Afrique il y a deux ans.
Pour Désiré Assogbavi, directeur de l’ONG One en Afrique francophone, il en va de la crédibilité du sommet : « Les États ont promis sur la base selon laquelle ils ont cet argent quelque part, donc promettre et nous dire que les mécanismes sont un peu compliqués serait de la mauvaise foi. »
Les ONG internationales sont sceptiques sur une réussite du sommet. Dans les négociations préparatoires, elles n’ont quasiment pas eu de marges de manœuvre. D’après elles, on est très loin de la transparence d’une COP.