« C’est la première fois que l’armée israélienne prend une part active à ces manœuvres internationales sur le sol marocain », souligne le communiqué du département israélien de la Défense. Les troupes d’infanterie d’élite participeront uniquement aux exercices qui se déroulent sur le sol marocain, tout en séchant ceux prévus au Ghana, au Sénégal et en Tunisie, pays qui n’ont pas de liens diplomatiques avec l’entité sioniste.
Co-organisée par le Maroc et les Etats-Unis, la 19e édition de l’exercice « African Lion » doit mobiliser jusqu’au 16 juin près de 8 000 soldats en provenance de 18 pays. Israël avait déjà participé à cet exercice d’envergure l’an dernier mais seulement au niveau des observateurs militaires internationaux, sans déployer de soldats sur le terrain.
Les médias israéliens s’accordent à souligner que le Maroc et Israël s’activent à accélérer leur coopération – militaire, sécuritaire, commerciale et touristique – depuis « la normalisation » en décembre 2020, dans le cadre des accords d’Abraham, processus parrainé par Washington auprès de plusieurs pays arabes. Et de rappeler qu’en juillet dernier, Aviv Kohavi, alors chef d’état-major de l’armée israélienne, avait effectué sa première visite officielle au Maroc. En février, c’était au tour du chef de l’armée de l’air israélienne, le général de division Tomer Bar, de faire escale dans le Royaume.
Les mêmes médias n’hésitent pas à relever que ledit processus est loin de faire l’unanimité au Maroc. Même si, précisent-ils, la mobilisation militante a tendance à faiblir. Un constat qui fait tiquer…
