Dans son document « Indicateurs sociaux du Maroc – Edition 2023 », le HCP livre les chiffres des tendances annuelles en les comparant à 2020, année de l’apparition de la pandémie du covid-19 et du confinement.
Concernant le mariage, les données du HCP révèlent un « retour » ou une « récupération » par rapport à la baisse enregistrée en 2020. Selon les observations de l’institut de statistiques nationales, le nombre de contrats de mariage est toujours, en général, inférieur au niveau pré-pandémique de 2019, où le nombre de contrats de mariage atteignait 275 000. En 2021, le nombre de mariages au Maroc a connu l’enregistrement de 270 000 contrats, après une baisse significative lors du pic de propagation de la crise sanitaire en 2020 qui a fait baisser ce total à 194 000 mariages.
En termes de divorces, la tendance serait à la baisse comparée au niveau pré-pandémique, avec 26,9 mille jugements de divorce en 2021 contre 27,1 mille jugements en 2019. Mais cette baisse s’explique aussi par la baisse du nombre de mariages sur les périodes observées. Pendant la pandémie, le nombre de jugements de divorces rendus ont été à la hauteur du nombre de mariages, avec 20.000 cas, soit le chiffre le plus bas enregistré ces dernières années.
Concernant la fertilité et le taux de procréation chez les familles marocaines, les chiffres semblent reprendre par rapport au dernier recensement général de la population et de l’habitat opéré en 2014. Le taux de fécondité monte à 2,4 enfants par femme au Maroc (2,1 en milieu urbain contre 2,4 en milieu rural). Le Maroc reste au-dessus du seuil de « renouvellement des générations » fixé à 2,1 enfants, et c’est le milieu rural qui l’emporte avec un indicateur de +0,7%.
Au niveau de la contraception et du contrôle des naissances, l’utilisation de moyens contraceptifs a atteint 70,3 % en milieu rural, contre 71,1 % dans les villes marocaines. L’utilisation des moyens contraceptifs a enregistré une augmentation significative de 10 points chez les femmes rurales, après que le même taux était de 60% en 2004 par exemple.
Quant à la prévalence des outils contraceptifs dits modernes, le HCP a enregistré une augmentation de 58% en 2018 (+ 4 points) par rapport à 2004. Ce dernier pourcentage a également été qualifié de « quasi-stabilité et de nette stagnation » en milieu urbain en particulier (55,9 % en 2018 contre 56,0 % en 2004). Les mêmes données ont confirmé que le taux de prévalence des « méthodes modernes de contraception et de contrôle des naissances » a connu un gain de 9 points en milieu rural au cours de la même période.