Ces exportations ont ainsi signé une évolution exceptionnelle, puisqu’elles ressortent en croissance de 39% comparativement à janvier 2022 et de 72% par rapport au même mois en 2019. Dans le détail, ce sont la poterie (39%), le tapis (23%), la vannerie (11%) et les vêtements traditionnels (9%) qui ont prédominé ces exportations avec une part globale de 82%, au moment où la dinanderie a surperformé pour afficher une hausse 4 fois plus qu’en janvier 2022 et le bois de 140%.
Par marchés demandeurs, les Etats-Unis préservent leur position en tête des pays importateurs de l’artisanat marocain, avec une part de 44%, devant la France (15%), les pays arabes (9%). Ces performances de l’artisanat marocain à l’expert ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit des différentes stratégies et politiques visant à promouvoir ce secteur, dont la Stratégie de développement de l’Artisanat à l’horizon 2030 qui ambitionne la création d’”un Artisanat modernisé, créateur de valeur, compétitif et structuré”.
Pour ce faire, cette stratégie, scindée en trois phares (2021-2022 de la relance, 2023-2025 de la transformation et 2024-2030 de l’accélération), s’appuie, selon le ministère de tutelle, sur quatre enjeux stratégiques à savoir, “la structuration et l’accompagnement des acteurs”, “la modernisation des filières via l’optimisation de leurs business models”, “la valorisation de l’Humain” et “le renforcement et l’optimisation de l’organisation institutionnelle”.