Cinq drones nord-coréens qui survolent les environs de Séoul, l’un se promenant même dans le nord de la capitale. Une scène en apparence surréaliste, mais bien réelle, selon les autorités sud-coréennes. L’armée sud-coréenne a envoyé des messages d’avertissement en tirant, lundi, une centaine de fois et a déployé des avions de chasse et des hélicoptères sans réussir à abattre l’un des appareils. On ignore s’ils étaient équipés d’armes ou d’appareils photos.
Sur demande de l’armée, les vols au départ des deux aéroports de la capitale sud-coréenne ont été suspendus durant environ une heure. Et puis Séoul a annoncé avoir répliqué, en envoyant à son tour ses propres drones en Corée du Nord, afin de photographier des installations militaires. Si l’information est confirmée, il s’agit de la première fois, depuis 2017, que des drones nord-coréens sont détectés de l’autre côté de la frontière.
La Corée du Nord disposerait d’environ 300 appareils, assez anciens, mais tout de même considérés comme une menace par la Corée du Sud.
Après les deux tirs de missiles balistiques vendredi, la tension ne redescend pas sur la péninsule. Depuis le printemps dernier, la Corée du Nord ne cesse de tirer des missiles tandis que les États-Unis et la Corée du Sud multiplient les exercices militaires.
Des entraînements défensifs légitimes, selon Séoul et Washington, vécus par Pyongyang comme la répétition générale d’une invasion.