Agadir en particulier a enregistré une température extrême de 50,4°C, marquant l’écart de température le plus élevé, à 1,25°C au-dessus de la moyenne pour 1991-2020. De graves sécheresses ont également touché les régions du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et des pays voisins, tout au long de 2023.
Le rapport de l’OMM confirme que les précipitations annuelles sont restées en dessous de la moyenne en Afrique du Nord et du Nord-Ouest. Le déficit a dépassé 150 mm, soit moins de 10% du total enregistré au cours de la période 1991-2020.
Aussi, l’année 2023 a été marquée par des niveaux de sécheresse dépassant les records historiques, notamment le long des côtes nord du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie, ainsi que dans le sud du Cameroun. Alors que certaines régions, comme la Corne de l’Afrique, commencent à se remettre de graves sécheresses, d’autres, notamment le nord-ouest de l’Afrique, continuent de faire face à d’importants déficits pluviométriques.
Dans ce contexte, le barrage d’Al Massira au Maroc, a enregistré son taux de remplissage le plus bas depuis sa construction en 1976, à moins de 6% de sa capacité, contre près de 99% en mai 2013. D’ailleurs, les précipitations en 2022/2023 ont été inférieures de 28% à la moyenne, marquant la quatrième année consécutive de précipitations inférieures de 20% par rapport à la moyenne.
La sécheresse persistante eu ses effets sur le secteur agricole. La production céréalière de l’Afrique du Nord en 2023 est estimée à 33 millions de tonnes, soit 10% de moins que la moyenne quinquennale. Au Maroc, elle est de 5,6 millions de tonnes en 2023, avec une reprise par rapport à la récolte de 2022, mais toujours inférieure de 30% par rapport à la normale.
Le rapport souligne que les pays africains perdent en moyenne entre 2 et 5% de leur PIB chaque année, en raison des phénomènes météorologiques extrêmes. Sans mesures significatives, jusqu’à 118 millions de personnes dans l’extrême pauvreté en Afrique pourraient être exposées à des sécheresses, à des inondations et à des chaleurs extrêmes d’ici 2030, ce qui compliquerait les efforts de réduction de la pauvreté.