« Le bilan des victimes de l’attaque israélienne contre un hôpital de campagne à l’intérieur d’une école abritant des déplacés à Deir al-Balah dans le centre de Gaza s’est alourdi à 31 tués », a déclaré Ismail Al-Thawabta, porte-parole du bureau des médias du gouvernement de Gaza.

Par ailleurs, l’armée israélienne a déclaré que ses avions de combat ont bombardé l’école Khadija dans le centre de la bande de Gaza, affirmant cibler des membres du Hamas.

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza avait déclaré précédemment que « l’armée d’occupation israélienne avait commis un nouveau massacre il y a peu de temps en bombardant un hôpital de campagne installé dans l’école Khadija à Deir al-Balah, dans le gouvernorat central ». Et d’ajouter que « l’occupation a bombardé l’hôpital avec trois missiles tirés par des avions de chasse, causant la mort de 18 personnes et faisant des dizaines de blessés ».

Des sources médicales assurent que l’armée israélienne avait bombardé l’école dans une zone désignée comme « zone humanitaire sûre » à Deir al-Balah. Au moins 9 Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés. Des sources médicales de l’hôpital Nasser à Khan Younès ont ajouté que l’armée israélienne avait bombardé deux maisons, l’une dans la région de Musabah, au nord de Rafah et l’autre à Khan Younès, affirmant avoir « admis 9 martyrs et plusieurs blessés à la suite du bombardement (israélien) de deux maisons, l’une à Rafah et la seconde à Khan Younès ». Des témoins oculaires ont fait savoir que les équipes de la défense civile recherchent toujours des victimes des attaques israéliennes parmi les décombres des deux maisons.

L’armée israélienne a tué 41 Palestiniens durant les dernières 24 heures, dans des attaques contre la bande de Gaza, portant le bilan total des victimes à 39 258 martyrs, depuis le 7 octobre 2023, a déclaré le ministère de la Santé de l’enclave, ce samedi. Un communiqué du ministère a fait état de 90 589 blessés par les actions militaires israéliennes.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une offensive militaire meurtrière contre Gaza avec le soutien américano-britannique, qui a fait plus de 129 000 morts et blessés palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus de 10 000 disparus dans un contexte d’énormes destructions et d’une famine qui a déjà coûté la vie à des dizaines d’enfants, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.

Tel Aviv continue sa guerre tout en tournant le dos à la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ordonnant un cessez-le-feu immédiat, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice stipulant la prise des mesures par Israël pour prévenir les actes de génocidaires et améliorer la situation humanitaire, déjà catastrophique, à Gaza.

Des batailles font toujours rage dans le centre de Gaza entre les factions de la résistance palestinienne et l’armée d’occupation. Les correspondants locaux font état de combats acharnés à Tel Al-Hawa et à Khan Younès. Le couloir de Netzarim reste aussi sous le feu constant des combattants palestiniens. Une salve de missiles Al-Rajoum, de courte portée, ont visé samedi les forces israéliennes qui s’y trouvaient.

A signaler aussi qu’au cours du 294ème jour depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, diverses zones de la bande de Gaza ont été témoins de divers affrontements et attaques des factions de la résistance palestinienne avec les forces d’occupation israéliennes. Ainsi, les Brigades al-Qassam ont annoncé « qu’elles ont ciblé les forces d’occupation s’infiltrant dans le quartier de Tal al-Hawa, au sud de la ville de Gaza, avec des obus de mortier, en plus du fait que leurs moudjahidines ont lancé un missile SAM 7 sur un hélicoptère dans le ciel de la ville ». Pour leur part, les Brigades Al-Qods ont bombardé, avec un barrage d’obus de mortier de calibre 60, des soldats et des véhicules de l’occupation israélienne, à proximité du cimetière Cheikh Nasser, ainsi qu’à proximité de la mosquée Al-Zalal et du centre culturel de Khan Yunis. Ils ont également annoncé le bombardement de la ville d’Ashkelon et l’enveloppe de Gaza, avec une salve de missiles. En outre, en collaboration avec les brigades Al-Nasser Salah al-Din, elles  ont ciblé un rassemblement de soldats et de véhicules d’occupation pénétrant dans les environs de l’école d’Al-Qarara, au nord-est de la ville de Khan Yunis, avec un barrage d’obus de mortier de gros calibre.

Un véhicule militaire israélien a été détruit par l’explosion d’un baril explosif perforant, précédemment placé près du Shams Club, dans le quartier de Tal Al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza.

Quant aux Forces du martyr Omar Al-Qasim, elles ont annoncé que leurs combattants, en collaboration avec les Brigades Al-Qods, ont pu cibler un véhicule militaire avec deux obus RPG dans le quartier de Tal Al-Sultan, en plus du ciblage, avec des obus de mortier, des soldats et des véhicules d’occupation, dans l’axe Al-Taqaddum, au sud de la ville d’Al-Qarara, au sud de la bande de Gaza.

L’armée d’occupation a reconnu vendredi la mort d’un soldat de réserve dans ses rangs, lors d’une bataille contre la résistance palestinienne dans le sud de la bande de Gaza.

En vertu de la clause autorisation de publier , l’armée d’occupation israélienne a expliqué que le soldat mort était un sergent de réserve et travaillait comme opérateur de machinerie lourde dans un bataillon du génie de la brigade Givati . L’armée d’occupation israélienne a ajouté que le soldat a été tué suite au tir d’un missile antichar sur un bulldozer D9 lors d’une des batailles dans le sud de la bande de Gaza. Ainsi, le nombre de morts dans les rangs de l’armée d’occupation s’élève à 688 soldats et officiers depuis le début du Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre, dont 328 qui ont été tués depuis le début des combats terrestres dans la bande de Gaza.

L’UNRWA exige des comptes

Sur le plan humanitaire, avec le blocus sévère mis en place par la machine de guerre sioniste depuis l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » du 7 octobre dernier, a situation s’est détériorée pour devenir catastrophique. Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a déploré samedi la mort de près de 200 employés de l’agence onusienne, en près de 10 mois de guerre menée par Israël contre l’enclave palestinienne de Gaza. Dans un post partagé sur la plateforme X, il a rapporté la mort d’une enseignante de l’UNRWA avec son bébé. « Ibtihal, une enseignante de l’UNRWA, a été tuée la semaine dernière avec son bébé de quatre mois dans un endroit où elle pensait être en sécurité », a écrit le commissaire général de l’UNRWA, ajoutant que « lorsque la guerre a commencé à Gaza, il y a près de 10 mois, personne ne pensait que nous atteindrions cette sombre étape. Près de 200 membres de l’équipe de l’UNRWA ont été tués en Gaza ».

P. Lazzarini a souligné que les employés tués « ne sont pas des chiffres, ce sont nos collègues et nos amis. Ce sont des enseignants, des médecins, des infirmiers, des ingénieurs, du personnel de soutien, des techniciens qui ont passé leur vie à soutenir la communauté », précisant que plusieurs d’entre eux « ont été tués avec leurs familles, d’autres étaient dans l’exercice de leurs fonctions ».

Dans un sombre constat, le chef de l’UNRWA a affirmé qu’ « il s’agit de loin de la plus grande perte de personnel tué dans un seul conflit ou catastrophe naturelle, depuis la création des Nations Unies. Et de marteler que cela représente “une réalité que le monde ne doit jamais accepter ».

Se joignant à l’appel d’António Guterres, Secrétaire général des Nations unies, P. Lazzarini a exigé de poursuivre les responsables de chacune des morts parmi les membres de l’UNRWA. « Nous le devons aux membres de leur famille et à leurs amis ; à leurs collègues et à la communauté humanitaire au sens large », a-t-il expliqué.

Le Hamas dit non !

Au-delà de l’enclave palestinienne, la situation n’est pas si différente en Cisjordanie où l’armée sioniste cherche par tous les moyens à tuer dans l’œuf toute contestation armée qui ira en grandissant. Dans la seule journée de samedi, trois incursions ont été menées par l’armée sioniste dans le camps de Balata, dans la périphérie de Naplouse. Un drone a tué lors de la première incursion un jeune combattant palestinien. Des combats acharnés s’y sont déroulés entre résistants palestiniens et forces sionistes. Des avions de combat et des drones de surveillance, mais aussi tueurs, n’ont pas quitté le ciel du camp palestinien. Lors de la troisième et ultime incursion de la journée, un autre jeune palestinien a été tué. Le bilan est lourd si on se réfère au nombre des blessés qui a atteint 22, dont 3 dans un état jugé grave.

A Ramallah aussi, localité où siège l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas, leader au plus bas dans les sondages palestiniens avec 2% seulement de soutiens, l’armée israélienne a opéré des incursions au cours desquelles elle a procédé à plusieurs arrestations dont des enfants et d’anciens prisonniers.

Face à cette barbarie orchestrée en Palestine occupée par l’armée sioniste, le Hamas rejette la responsabilité du bain de sang en cours sur l’administration US qui persiste à couvrir le criminel de guerre Benyamin Netanyahu et son régime nazillon. Un haut responsable de ce mouvement palestinien qui négocie au nom de l’axe de la résistance avec les intermédiaires qataris et égyptiens a assuré, samedi, à la chaine libanaise Al-Mayadeen, le rejet de toute nouvelle offre de trêve faite par la partie américano-israélienne. Si négociations il doit y avoir, c’est autour du précédent projet rejeté, lui, par la partie israélienne.

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