Le couvre-feu a été levé et le calme revenu dans la mégalopole alors que l’administration Donald Trump a multiplié les mesures anti-immigration. Et, plus grave encore, les élus de l’opposition sont mis à l’écart ou même arrêtés s’ils tentent de s’opposer.
Désormais, il n’est plus possible pour les membres du Congrès américain de se rendre à l’improviste dans les centres de détention pour migrants pour les contrôler. Ils doivent désormais prévenir de leur visite 72h à l’avance. Une atteinte à la Constitution, selon plusieurs représentants.
Un peu plus tôt cette semaine, Brad Lander, élu de la ville de New-York, candidat démocrate à l’élection municipale a été arrêté manu militari en plein tribunal par la police de l’immigration, alors qu’il tentait de s’opposer à l’arrestation d’un migrant: « Vous n’avez pas le droit. Vous ne pouvez pas arrêter un citoyen américain ! ». B. Lander sera finalement libéré quelques heures plus tard.
Mais un peu partout sur le territoire, les élus d’opposition se sentent malmenés. Comme au début des tensions à Los Angeles quand Donald Trump déploie la Garde nationale et les marines contre l’avis des élus locaux. Elizabeth Warren sénatrice démocrate qui auditionnait Pete Hegseth , ministre de la défense, lui vait lancé : « Monsieur Hegseth, si le président voulait déployer des marines à Chicago ou New-York comme il l’a fait à Los Angeles, acaccepteriez-vous cet ordre même si les élus locaux s’y opposaient ? ». Réponse de l’homme : « Si d’autres États avaient besoin de ce soutien, nous le leur fournirions. »
Se sentant menacés par l’administration Trump, plusieurs représentants ont écrit au ministère de l’Intérieur. Beaucoup dénoncent un État de droit fragilisé.