« Je suis avec le Maroc contre l’Iran lorsque le conflit concerne directement notre pays, et je soutiens le Maroc face à tout État qui souhaite l’affronter », a-t-il déclaré. A. Benkirane a rappelé avoir instruit les membres du PJD de ne pas participer aux premières manifestations du mouvement du 20 février 2011, survenues dans le contexte du Printemps arabe.« Celui qui s’est opposé dès le début à ces manifestations, c’est bien moi, Abdelilah Benkirane. Il est temps d’arrêter les surenchères », a-t-il ajouté.
Dans son intervention, il a précisé que son soutien à l’Iran est motivé par des raisons religieuses. « Aujourd’hui, l’Iran n’est pas en confrontation avec le Maroc, mais avec Israël, soutenu par les États-Unis » a assuré A. Benkirane tout en rappelant que l’Iran soutient les Palestiniens face à l’agression israélienne.
Pour rappel, le 23 novembre 2024, le leader du PJD avait salué « l’axe de la résistance, seul soutien des Palestiniens ayant payé un lourd tribut, à savoir l’axe chiite avec le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen et l’Iran ». Dans son discours, A. Benkirane a évité de mentionner le soutien du régime iranien au Polisario et sa reconnaissance de la prétendue RASD.
Quelques heures après les frappes israéliennes du 13 juin contre des cibles en Iran, le secrétariat général du PJD a vivement dénoncé ces attaques, les qualifiant d’« agression terroriste sioniste contre le peuple iranien » et de « violation de son territoire et de sa souveraineté ». Il a affirmé que « le ciblage des infrastructures et l’assassinat de dirigeants iraniens » constitue une « violation flagrante des lois et conventions internationales, dans un contexte de silence international répréhensible et de complicité totale des États-Unis ».