L’activiste a participé à une manifestation devant le consulat américain à Casablanca, dénonçant le soutien des États-Unis à l’entité sioniste. Quelques jours plus tard, il a enregistré une vidéo devant le port Tanger-Med, où il condamnait l’accostage de navires américains transportant du matériel destiné à l’armée sioniste. Ces actions lui valent aujourd’hui d’être poursuivi en vertu de l’article 299-1 du Code pénal, avec une peine pouvant aller jusqu’à 1 an de prison.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte préoccupant où « les autorités marocaines répriment de manière systématique les voix critiques s’opposant à la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste », signale-t-on. « Poursuivre Ismaïl Laghzaoui pour son militantisme pacifique est une nouvelle démonstration de cette politique répressive » alors que ses actions relèvent de l’exercice légitime de la liberté d’opinion et d’expression, garanties par la Constitution marocaine et les conventions internationales.
Une pétition a été lancée pour dénoncer cette dérive répressives et soutenir le militant BDS. « Il est urgent d’intervenir pour exiger la libération d’Ismaïl Laghzaoui et rappeler aux autorités marocaines leur obligation de respecter les droits humains », lit-on dans le texte de la pétition.