Un diplomate suédois travaillant pour l’institution européenne a été accusé dimanche par la justice iranienne « de coopération en matière de renseignement avec le régime d’occupation sioniste ». La date du verdict du procès de J. Floderus, qui a débuté en décembre, est encore indéterminée. Le Suédois, qui travaille pour le service diplomatique de l’UE, avait été arrêté le 17 avril 2022 à l’aéroport de Téhéran, alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui après un voyage en compagnie d’amis.

Selon le média iranien Mizan, l’homme est accusé par le juge Hojatul Islam Walmuslimin Afshari de collusion avec Israël. Dans son réquisitoire, le procureur l’a accusé d’avoir commis « des actes dans le domaine du renseignement à une grande échelle » au bénéfice « du régime sioniste d’occupation », toujours selon Mizan.

Selon une enquête sur ses déplacements, ses voyages, sa présence dans les pays frontaliers à l’Iran, ses communications, la justice iranienne affirme que l’homme prévoyait de s’en prendre à « la sécurité du pays et à l’intégrité territoriale de la République islamique ». Il est aussi jugé pour « corruption sur terre », l’un des chefs d’accusation les plus graves en Iran, éventuellement passible de la peine de mort.

Malgré la défense des avocats du diplomate suédois, le représentant du procureur a indiqué qu’« en raison de l’étendue des actions » de l’accusé, il demande « une punition et une peine sévère ». La défense dispose de sept jours pour proposer « une proposition au tribunal ».

Sa « libération immédiate » a été plusieurs fois demandée par l’institution européenne et Stockholm, pour lesquelles « il n’y a absolument aucune raison » de le maintenir en détention à la prison d’Evin à Téhéran.

Le 17 janvier, la Suède avait annoncé avoir convoqué le chargé d’affaires iranien pour exiger la libération des citoyens « arbitrairement détenus » en Iran, dont le dernier aurait été arrêté «début janvier ».

Un cargo saisi au large de Bouchehr

Sur un autre plan, on signale que le commandant de la région maritime des Gardiens de la révolution iranienne a annoncé la saisie d’un navire-cargo transportant deux millions de litres de carburant diesel de contrebande dans les eaux de la ville de Bouchehr, dans le Golfe. « Ce matin, un navire étranger battant pavillon d’un pays d’Océanie (une région géographique qui comprend l’Australie, la Mélanésie, la Micronésie et la Polynésie) a été saisi, transportant 2 millions de litres de carburant diesel de contrebande » a affirmé le général de brigade Haidar Henrien Mejrad. « Les mesures Nécessaires de lutte contre la contrebande de carburant ont été prises et nous avons pu saisir le navire de contrebande grâce à la surveillance des services de renseignement du deuxième district de la marine des Gardiens de la révolution dans le Golfe », a-t-il ajouté, selon l’agence de presse iranienne Mehr.

Il a souligné, en outre, que « ce navire était sous notre contrôle à 60 milles au large de Bouchehr et 14 membres de l’équipage de ce navire, originaires de deux pays asiatiques, ont été arrêtés, et ce conformément aux dispositions de la loi sur la contrebande de carburant sachant que la cargaison du navire sera remise à la Société nationale de raffinage et de distribution du pétrole ».

Le 11 janvier, les forces navales iraniennes ont arrêté un pétrolier américain sur décision judiciaire pour avoir volé des cargaisons de pétrole iranien. Elle a indiqué que « le 30 mai de l’année dernière, les États-Unis ont arrêté le pétrolier iranien Suez Rajan et l’ont ancré au large des côtes de l’État américain du Texas devant le pétrolier MR Al-Fura , battant pavillon libérien, sachant que la cargaison du navire iranien, était estimée à environ 56 millions de dollars sur ordre de Washington ».

En juillet 2023, la force navale des Gardiens de la révolution a pu arrêter un navire transportant un million de litres de carburant de contrebande dans le Golfe.

Un rapport de l’agence de presse Farsnews a indiqué que « des navires de patrouille appartenant à la force navale des Gardiens de la révolution dans le Golfe ont arrêté, par décision judiciaire, un navire transportant 900 tonnes de carburant de contrebande, avec 12 membres d’équipage à son bord ». Auparavant, la marine des Gardiens de la révolution avait confisqué jusqu’à 3,412 millions de litres de carburant de contrebande dans les eaux du Golfe, dans le sud de l’Iran.

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