Israël ne reconnait pas les pertes que son armée présentée, sur papier, comme la meilleure de la région du Machrek. Si elle mène une guerre aussi dévastatrice qu’amorale contre le Hamas et les Gazaouis, usant de toute la panoplie d’armes « aveugles » et/ou intelligentes dont l’Occident la dote généreusement, les USA en tête, les effectifs mobilisés peinent à assurer en ce douzième mois de guerre. Il faut dire que l’armée sioniste n’a jamais été embarquée dans une équipée au long cours. Qui plus est ne répondant nullement aux canons de la guerre classique. Sur les fronts de la bande de Gaza, mais aussi sur le front libanais, l’armée sioniste souffre face aux opérations de guérilla aussi harassantes que mortelles. Le « Hit and run » adopté par le Hamas et le Jihad islamique font mal à une armée qui réduit ses pertes à moins de mille morts dans la campagne de Gaza et à quelques dizaines tout au plus face aux attaques du Hezbollah.
Dans le but d’alléger la pression sur une armée forte de 12 divisions, le recours aux mercenaires se présente comme une panacée pour les stratèges israéliens. D’autant plus que pour ces mercenaires envoyés directement au front après deux semaines d’entrainement, l’obtention d’une résidence permanente en Israël est agitée sous leur nez. « À ce jour, aucun demandeur d’asile africain ne l’a encore obtenue », signale le Haaretz.
Cela apporte par ailleurs un nouvel éclairage sur les informations qui circulent depuis quelques semaines sur un probable déploiement de « forces arabes » d’interposition dans la bande de Gaza. Une affaire qui est loin d’être pliée au regard du caractère amoral d’une telle opération, elle serait immédiatement condamnée par les opinions publiques largement acquises à la juste lutte du peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits. Mais aussi de la position intransigeante exprimée à plusieurs reprises par les diverses factions palestiniennes. Pour ces dernières, il n’est pas question d’accepter le moindre déploiement de troupes étrangères dans l’enclave. Hamas, Jihad islamique et Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ont clairement mis en garde que toute présence étrangère dans la bande de Gaza serait assimilée à agression ennemie.
