À l’issue de cette opération, une quinzaine d’employés de nationalité marocaine ont été retrouvés, dont trois en situation administrative irrégulière. Non seulement ces travailleurs recevaient partiellement une faible rémunération, mais ils étaient également hébergés dans des logements « proches de l’insalubrité », Rapporte Ouest-France en raison de la promiscuité et de la présence de moisissures. Cinq personnes, membres d’une même famille marocaine, seraient impliquées. Trois des employeurs, présentés devant un magistrat du parquet de Bordeaux mercredi 29 mai, ont été placés en détention provisoire. Quant aux deux autres, ils ont été soumis à un « contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national » et de contacter les victimes, précise, de son côté, Le Républicain. Le procès débutera lundi 10 juin, devant le tribunal correctionnel.
Cette intervention s’inscrit dans la continuité d’une enquête ouverte en octobre 2023 en Gironde. En effet, depuis septembre 2022, plusieurs dizaines de plaintes avaient été déposées par des travailleurs roumains, pointant des conditions de vie « indignes », des brimades et diverses privations.
L’investigation avait révélé que les travailleurs étaient recrutés en Roumanie, transportés en Gironde et exploités pour un salaire dérisoire. Les victimes, parmi lesquelles un mineur de 14 ans, avaient dénoncé des conditions de vie et de travail inacceptables. Sept personnes avaient ainsi été interpellées à Saint-Emilion, suspectées de « traite des êtres humains en bande organisée » et de soumission de travailleurs roumains à des conditions « indignes ».