Une plainte inédite, puisqu’elle assigne la société au pénal. Jusqu’ici, les plaintes des associations contre TotalEnergies étaient dirigées devant les juridictions civiles. Mais cette nouvelle procédure pour « climaticide » va passer devant le juge pénal. « Il est temps que l’entreprise soit tenue responsable de ses activités », ont déclaré les avocats des ONG dans un communiqué.
Dans le viseur des associations : les activités de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie. Un projet d’oléoduc de 1 500 kilomètres de long, reliant l’Ouest de l’Ouganda à la côte tanzanienne. Mais aussi l’exploitation de 400 puits de pétrole dans le plus grand parc national ougandais.
Depuis l’annonce de ces projets l’an dernier, les associations sont vent debout. D’abord contre les dangers pour l’environnement : l’écosystème fragile de la région serait menacé selon elles. Mais également contre les déplacements de population entraînés par les projets. Début juillet, Human Rights Watch estimait dans un rapport qu’ils avaient déjà « dévasté les moyens de subsistance de milliers de personnes ».
Le géant pétrolier se défend et dit « mener ses opérations en conformité avec ses standards d’opération ».