Les délégations d’une soixantaine d’États et d’organisations internationales se sont réunies pour discuter de la lutte contre le terrorisme en Afrique, dans le cadre de la 3e édition de la Conférence internationale annuelle « Plateforme de Marrakech », qui s’est tenue à Fès, ces 4 et 5 juin.
Le Maroc, dans ce contexte, a appelé à un renforcement de la coopération ainsi qu’au recours aux nouvelles technologies afin de contrer ce phénomène aussi menaçant pour le continent africain que pour le reste du globe.
Lors de son allocution, Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, a souligné que « 60% des victimes du terrorisme dans le monde se trouvaient en Afrique subsaharienne ». « L’Afrique de l’Ouest a connu plus de 1 800 attaques terroristes durant les six premiers mois de l’année dernière », a-t-il ajouté. Le ministre marocain a également réitéré la position de Rabat, selon laquelle l’Afrique devait s’atteler à trouver ses propres solutions à ces défis.
N. Bourita s’est par ailleurs félicité de « l’évolution positive » de la Plateforme de Marrakech, au regard du nombre de délégations de pays africains ainsi que d’organisations régionales et internationales. Il a également mis en avant les efforts déployés par plusieurs États africains dans la lutte contre la menace terroriste en les appelant à se concentrer davantage sur l’impact de l’’utilisation des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle et les drones. Le diplomate a par ailleurs loué le développement du partenariat stratégique entre le Maroc et les Nations unies, depuis l’inauguration du siège du Bureau de lutte contre le terrorisme de l’ONU (UNOCT), à Rabat, en 2021.