Mardi, Joe Biden, président américain, avait appelé Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, à renoncer à son projet controversé de réforme de la justice. « Ils ne peuvent pas continuer sur cette voie », avait-il dit, selon l’AFP. « Israël est un pays souverain dont les décisions découlent de la volonté de son peuple et ne sont pas fondées sur des pressions venues de l’étranger, même quand celles-ci viennent du meilleur de ses amis », avait immédiatement réagi B. Netanyahu.
Au cours d’une conversation téléphonique, Cohen et Blinken « ont réaffirmé l’importance des relations bilatérales durables entre les Etats-Unis et Israël », a déclaré Vedant Patel, porte-parole du département d’Etat, dans un communiqué.
Un haut responsable israélien a assuré sous couvert d’anonymat avoir échangé avec de nombreux responsables au sein du gouvernement américain, après que J. Biden eut dit espérer que le gouvernement israélien renoncerait à sa réforme judiciaire ou qu’il trouverait un « compromis sincère » avec l’opposition. Se montrant confiant sur la solidité de la relation israélo-américaine, ce responsable a estimé, au vu de ces échanges, que l’exécutif américain n’était pas d’avis que M. Netanyahu doive abandonner son projet et a estimé que les propos du président US ne reflétaient pas la position du gouvernement des Etats-Unis.
J. Biden, qui connaît B. Netanyahu depuis des décennies, espérait à son arrivée au pouvoir en 2021 éviter les querelles publiques avec le dirigeant israélien qui avaient marqué la présidence de Barack Obama, dont il était le vice-président. Le département d’Etat US a toutefois émis une condamnation ferme après que le Parlement israélien a voté l’annulation d’une règle soutenue par les Etats-Unis contre certaines colonies en Cisjordanie, et a critiqué l’un des ministres de B. Netanyahu pour des remarques niant l’existence du peuple palestinien.